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=-/ des autres chansons basques. El cependant, pénétrez jusqu'á l'áme de nos mélodies. vous y trouverez une trés forte mélancolie qui leur imprime une physionomie toute spéciale. Je croirais volontiers que dans le chansonnier basque ces petites cantilénes de berceau sont comme le fond méme du répertoire populaire, fond qui est la base et la racine ot sont réunies les qualités les plus attrayan- tes de la mélodie populaire. Combarieu. dans son Histoire de la Musique raconte que «quelques auteurs prétendent que Porigine du rythme musical serait A chercher dans le mouvement des bras de la mére qui essaie de faire fer- mer les yeux de son enfant sur le sein quí le nourrit ». Cette mélodie populaire qui, dans ses expressions el ses floraisons musicales nous donne parfois des spécimens vraiment admirables, splendides délégance, de vigueur, d'expression spirituelle, cette mélodie virginale, m'a jamais de plus saisissante emprise sur notre monde intérieur que lorsqu'elle sonne doucement á nos oreilles avec Paccent d'une de ces vieilles cantilénes si courtes. sI sobres, si primitives. De méme, Messieurs, que, selon la parole sacrée, la vraie priére n'aime pas la multiplicité des paroles, les bavardages creux. de méme le don d'émou- voir na pas été donné au charlatanisme musical. Victor Cousin Va fort bien dit : «Moins la musique fail de bruit, plus elle touche. » Ce don de toucher P'áme humaine appartient-il exclu- sivement á la musique de la chanson populaire ? Je n'oserai pas le soutenir. Cependant toute poésie populaire nail avec sa musique ; c'est lá un principe de folklore quí est admis comme un axiome. Une poésie sans musique n'aurait pas la torce, Vélan suffisants pour s'envoler á travers les pays, les régions, les nations et méme les conti- nents divers, sans les ailes que lui préte la musique. Mais tout en admettant ce principe vital quí a une si grande puissance, il faut reconnaitre aussi que la musique dans Part populaire garde toujours son róle de servante. ser- vante indispensable sans doute, mais servante toujours. ¡N si ñ A FUESE LAR

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