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E — ) — ce genre. Remarquons encore avec Tiersot que la carac- téristique de monotonie, de succession d'intervalles conjoints sont également propres aux berceuses des grands compositeurs de musique ; el je pense maintenant A une berceuse de Balakivew., quí est un véritable poéme. Quand on étudie la chanson basque en général, on y trouve toutes sortes de types d'architecture musicale: depuis la formule rudimentaire. que Pon pourrait consi- dérer comme un fragment oublié puis détaché vaise mémoire du chanteur, de la mau- Jusqu'á la formule complete el méme.savante. Celle-ci expose l'idée musicale en deux phrases, dont la seconde est la répétition de la premiere, puis vient un membre de phrase différent, c'est un épi- sode, ct la premiére phrase revient encore pour terminer. Cetle maniére peut se condenser dans le schéma suivant : A. — Al. —B. —A?!. Ces trois corps de bátiment - appelons-les ainsi, — don- nent le nom á la chanson lriparlile. Une chose curieuse á constater, c'est que presque toutes les berceuses bas- ques que je connais ne peuvent pas ótre classées sous cette rubrique. Celles qui ont été construites d'apres ce moule d'ailleurs un peu moderne sont trés rares. Les berceuses basques ne semblent pas, en effet, d'origine moderne. Elles sont généralement d'une formule mélodique, dans laquelle on remarque des membres de phrase et des pério- des trés courts et unis entre eux. Ces périodes ne sont pas de grand haleine, elles ne planent pas dans les hauteurs musicales ; elles rampent presque á berre : mais avec quelle gráce, quelle légéreté, quelle finesse elles voltigent si bas et a fleur de terre. On dirait des papillons musicaux. Fréquemment, dans les chansonniers populaires une méme mélodie peut avoir des destinations différentes : elle accompagne un texte tantót amoureux, tantót reli- gieux, ou méme quelque peu libre. Les berceuses ne chan- sl | | Í | |

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