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DEUXIÈME TABLE'AU 63 je vous I.e dis; car on sentait que Dieu devait répondre, malgré que }'on n'entendît pas. Je priais comme je pouvais ... sans trop m'avancer, tout près de la porte; il fallait bien prier, mais je ne pouvais pas grand'chose, ·et, n'obtenant rien, je me retirais. - Or, un jour... j'.étais sur ce banc, au soleil (cômme aujourd'hui, seigneur Bernard), ayant laissé la -porte ouverte, ·et je sen– tis peser sur moi un silence pl.us lourd, plus noir, comme il en fait avant l'orage, quand les oiseaux se taisent et que les feuilles s'arrêtent de trem– bler. Mais l'orage n'éclatait pas; on l'attendait, on l'espérait... non plus comme un danger, mais bien comme une délivrance... une délivrance de ce silence qui pesait de plus en plus louri;l. Alors j'entendis la voix de François et je ressentis dans l'instant un allégement de toute l'âme. Il criait d . . e toutes ses forces. avec une sorte de rire sacré : cc Avec joie! av~c j~ie, Seigneur! je ferai comme tu désires 1 » Oh I vous savez comme il est prompt; je n'avais pas eu le te~ps de me lever qu 'il était dèvant moi, me saluant, me baisant la main, à Ines pieds, tirant de sa bourse un ducat et me

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