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QUATRIÈME TABLEAU 159 FRANÇOIS Frère Léon, vous aimez trop la flatterie, c'est un travers che?: vous; mais Dieu ne vous l'im– putera pas à péché, car vos _compliments partent d'un ·bon oœur. Moi, donc, le plw~ misérable en– tre tous nos frères , j 'ai résolu ambitieusement d'essayer d 'occuper le peu d 'années qui me res– tent à ~ivre le mieux que je pourrais. 'Et, afin de n 'être plus tenté comme chaque jour .de vous faire tort en aclion, en omission, en paroles et en pensées, je veux n 'être plus avec vous ni de corps, ni d'esprit, mais seulement de cœur et n'avoir plus de pensées que pour Dieu. Peut-être ainsi éviterai-je d 'aggraver le fardeau qui déjà .me pèse si lourd aux épaules el, imitant en quelque point la Passion de Notre-Seigneur JésÙs crucifié, d'a– voir trop à souffrir sur l'autre pente de la vie, \ . lorsque j'aurai passé ]e col et devrai rendre mes comptes à Dieu. Vo1,1s vous tiendrez do?c aussi loin de moi que la Providence l'a décidé, ne quit– tant jamais }'abord de vos huttes, et que si, par– fois, mes cris vous atteignent, vous n 'y prendrez pas garde : je veux être tout à fait libre de gémir \