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TROISIÈME TABLEAU Léon, pour frère Genièvre, pour frère Jean qui m 'imite dans tous mes gestes et qui, par consé– quent, ne vaut pas moins que moi. (( Pourquoi toi, François? ,, (A frère Massée.) Je lis ta pen– sée. cc Pourquoi toi qui n 'es pas bel homme de corps, qui n 'es pas de grande science, qui n'es pas noble? Pourquoi tout le monde te court-il derrière , veut-il te voir, t 'entendre, t'obéir? ,, Je vais te le dire à présent : tu t'en réjouiras comme je m 'en réjouis moi-même. A cause du regard pénétrant de Dieu et de ses yeux très saints qui se promenant sur le monde n 'ont pas vu , parmi les pécheurs, de plus grand, de plus vil, de plus misérable que moi - et' ainsi m'a-t-il élu parmi tous pour confondre grandeur, force, beauté et sagesse du monde et mieux . marquer que tout vient de lui. (Un temps.) Et aussi bien, frère Massée, puisque frèr~ âne vit toujours en moi, non assez ferré, sellé et bridé, et qu'il pourraj.t s'enorgueillir de l'éclat d 'une distinction qui ne consacre que mon démérite, je veux reprendre mon premier dessein qui est de m 'enterrer d·ans une caverne rocheuse comme frère Silvestre et comme frère Bernard, et j'ai décidé de ·ne plus