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2-1I1-78 DOCTRINE 159 quelle sera édifié le nouveau Ii~':1 de ~uite ; puis, i l'édifice comporte une prem1ere pierre et que !es fondations soient achevées, on procède à la bénédiction et à la pose de la première pierre. pour conclure la fonction, est prévue une Prière d'intercession sous forme titanique, suivie du Pa– ter récité par tous ; une Oraison termine la fonc– tion. Le rite est plus développé que celui de 1961 qui se bornait à l'aspersion du lieu (conclue par une oraison) et à la bénédiction et à la pose de la première pierre. En outre il tient mieux compte des situations diverses ; dans un édifice en ci– ment une première pierre ne s'impose pas ; on peut reporter la cérémonie à l'ouverture même du chantier, alors même que les fondations n'ont pas été creusées. Rituel de dédicace d'une église. Les Praenotanda du rituel contiennent quelques indications sur les intentions de l'Eglise. L'édifice qui reçoit le nom d'église doit être des– tiné de façon stable et permanente, exclusive, aux assemblées chrétiennes et à l'accomplissement des seules actions sacrées. Cette église doit être adap– tée aux célébrations liturgiques ; elle doit être belle, possédant plutôt une noblesse du fait de sa perfection et de sa splendeur, que la somptuosi– té proprement dite. L'idéal prôné n'est pas, en tout cas, la salle-à-tout-faire, l'église-club, l'église– salle de réunion ou l'église-cinéma ; celle-ci peut, en quelques cas, avoir sa place, mais elle ne peut être qu'un pis-aller. C'est une situation de fait dont il faut bien s'accommoder, il ne convient pas d'en faire la norme, encore moins l'idéal. Pour la disposition interne de l'édifice, !'Ordo renvoie à la Présentation générale du Missel romain, complétée par les données des rituels de l'initia– tion et de la pénitence. En ce qui concerne l'autel, tout sera dit au chapitre concernant .sa dédicace. La dédicace de l'église a lieu un dimanche ou un jour de fête, à l'exclusion des jours où l'on commémore quelque mystère fondamental de l'an– née liturgique dont la célébration est absolument obligatoire ; car la Messe de la dédicace, compo– sante essentielle du rite, remplace les textes assi– gnés au jour liturgique. La concélébration de l'évêque avec le presbyterium s'impose en ce jour; surtout avec les prêtres qui ont la charge pasto– rale de la communauté pour laquelle est édifiée l'église. Déroulement de l'office L'Office de la dédicace commence par les tr•s Vêpres. Si la fonction comporte la déposition de reliques, il est très recommandé de célébrer des Vigiles en présence de celles-ci ; on utilisera alors l'Office des lectures : celui du Commun des saint& ou même celui de la fête du saint si celui-ci béné– ficie d'un Office propre. La première partie de la cérémonie est consti– tuée par le rite d'Entrée dans l'église nouvelle ; il prend tout son sens quand il est possible d'or– ganiser une procession à partir d'un lieu de culte voisin ou de quelque autre lieu de rassemblement; les reliques sont portées solennellement. Si la pro– cession ne peut avoir lieu, le peuple se rassemble autour des portes de l'église afin d'y faire une entrée solennelle lorsque l'évêque les aura ouver– tes ; si même cela n'est pas possible, le rite d'en– trée se fera comme pour une célébration eucha– ristique ordinaire. Au seuil de l'église, on procède à la remise de l'édifice à l'évêque ; les acteurs sont les repré– sentants de ceux qui ont contribué de quelque manière à ·1a construction : paroissiens, bienfai– teurs, architectes, ouvriers. Après la tradition de l'église a lieu l'ouverture des portes (à moins que les fidèles ne soient déjà installés à l'intérieur !) . L'ouverture des portes est un élément très an– cien ; l' « Attolite portas » a été chanté le 24 dé– cembre 562 (en grec) pour la dédicace de Sainte– Sophie de Constantinople (10). Le dialogue du nou– vel Ordo aurait pu revêtir plus d'ampleur et de lyrisme ; il a moins de beauté dramatique que celui de 1961, lui-même très simplifié déjà. De tels rites parlent profondément à l'âme popuiaire ; ils sont très adaptés à elle du fait de leur signi– fication et de leur valeur émotionnelle. L'entrée du peuple achevée, l'évêque bénit l'eau qui va servir à l'aspersion du peuple, temple vivant de Dieu, et les murailles du temple matériel, ainsi que l'autel, signe et image du Christ. Cette première partie s'achève par le chant du « Gloria in excelsis » et une Collecte. La liturgie de la Parole comprend trois lectures choisies parmi celles que propose le lectionnaire pour la Dédicace ; la première sera toujours le passage de Néhémie décrivant le peuple de Jéru– salem assemblé pour écouter la lecture de la Loi et renouveler l'alliance (Néhémie, 8). Si c'est la première fois que la Parole de Dieu est proclamée dans la nouvelle église, on disposera le Lectionnaire ou la Bible sur un pupitre orné, bien en vue du peuple. L'évêque fait l'homélie et l'on chante tou– jours le Credo, profession de foi de l'Eglise. II a sa place de droit dans une telle fonction ! Prière dédicatoire La Prière de dédicace et l'onction de l'église et de l'autel forment la troisième partie du rite : les litanies des saints tenant lieu de Prière uni– verselle. Lorsque les litanies sont achevées, s'il y a ds reliques, l'évêque procède à leur « déposition ». De même que le martyre est le signe du don de soi au Christ dans le suprême témoignage, de même une vie entièrement livrée au Christ est une « confession » et un témoignage de grand prix, en relation étroite avec la Passion du Christ qu'elle a continuée sur terre : la signification du rite n'est pas essentiellement modifiée du fait que les reliques ne sont pas celles d'un martyr au sens propre, mais d'un saint ; lui aussi est un témoin. Le rite rénové de déposition se modèle sur ce que nous savons de la manière de procéder des Pères ; l'insertion de reliques sous un autel est (9) Nicole Hermann-Mascard, Les reliques des saints, Formation coutumière d'un droit, Paris, Société d'Histoire du Droit, 1975. (10) Cf. PC, t. 97, c. 716.

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