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112 ANSELMO DE LEGARDA L'Inquisition transmit la délation et les cahiers incriminés a neuf personncs compétentes, qui confirmerent les censures du p. Diégo-Joseph de Cadix ajoutant encore d'autres qualifications plus explicites et non moins sévercs. Ce document fut transmis au professeur Normante pour sa réponsc et justification. Dans sa réponse, le professeur, non seulemcnt maintient ses idées, cherchant a les expliquer comme pleinement orthodoxcs, mais n'épargne pas ses insultes aux censeurs, les accusant de mauvaise foi et d'ignorance. La réponse du professeur fut donnée a une autre commission de trois censeurs qualifiés, qui, en 1789 et de nouveau en 1791, déclarerent leur proprc censure substantiellemcnt con– forme a celle du bienheureux Diégo et a celles des neuf autrcs ccnseurs, y ajoutant quelques points particuliercrnent plus séveres encore. Le proces, pour raisons inconnues, fut repoussé, sans se condure par une sentence définitive. La documentation étudiée ici est fort intéressante, car elle illustre, par quatre problernes concrets, la profonde divergence idéologique entre les disciples du Siecle des Lumihes espagnol et le vaste secteur du clergé d'avis contraire.