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398 GERMÁN ZAMORA suma tu r, invariabiliterque designatus maneat, quin ulli liceat aliter facere aliumve auctorem ad hunc finem amplecti, ac praeferre. Ita Deo aspirante fiet ut in studio nostris ordo, uniformitasque servetur, ingentesque, quos deside– ramus, et expectamus fructus adveniant, et appareant ingenti Ordinis decore ac splendore. Sic omnibus pro officii nostri muneris praecipimus et ordinamus. In hoc nostro Divi Antonii Matritensi conventu, die vigesima quarta Martii anni millessimi septingentessimi septuagessimi septimi - Locum Sigilli. Frater Innocentius a Matute, Provincialis. De mandato Reverendissimi Patris nostri Provincialis: Fr. Michael a Santander, Secretarius (ibid. f. 66-68). SOMMAIRE. - En 1780, les universités et capucins espagnols discuterent de l'acceptation ou du refus d'un texte philosophique composé, en 1777 et 1778, par le capucin castillan Fran~ois de Villalpando, sous les auspices de son provincial et du général de l'ordre, et imposé par le gouvernement l'année précédente. Par l'adoption de ce manuel, on prétendait rénover dans la nation l'enseignement de la philosophie en ouvrant la porte a la pensée moderne et, du meme coup, aux sciences nouvelles, selon le goíit du « siecle des Lumieres ». Mais cette orientation signifiait aussi bien une brusque rupture avec la tradition, surtout en Castille, plus close que les autres régions de la péninsule a la pensée non-scolastique. Les universités de Castille s'y étaient opposé, alors qu'elle était généralement acceptée par les autres du reste du pays, et les capucins de Castille l'avaient aussi refusée alors qu'elle était désirée par leur confreres hors de Castille. L'objet de la présente recherche, ce sont les vicissitudes de cette discussion en 1780 de la part des capucins, a savoir: les antécédents historiques immédiats, les personnages du drame, le triomphe du manuel dans les autres provinces capucines et son exclusion tenace en Castille, la vraisemblance d'une entente entre les censeurs capucins et ceux des universités, - et des idéologies sous– jacentes. Le refus était motivé par l'affirmation que Villalpando semblait « ami de Leibniz, Newton, Galilée et d'autres du meme partí », comme Locke et Wolff, la nouvelle génétique et l'astronomie copernicienne. Le ministere de l'instruction publique avait pris la défense du manuel par la plume de son protofiscal Campomanes. En appendice, un document d'un interet particulier pour l'apologie de Villalpando contre ses confreres religieux et contre la men– talité qu'ils incarnent.

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