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LES INDJENS MOTILONES 21 Ceci permet d'identifier ces deux tribus cimila avec les Pacabucy (Poca– bm) de la lagune de Zapatoza, les Indiens de Sompallón, les Malibú ou Ma :ebú, qui vivaient sur le Magdalena et les lagunes q1,.1i le bordent, depuis Tamalameque jusqu'a Tenerife et meme jusqu'a Malambo; atteignant a l'OJest la région de Cartagena, et les MoJ.fana, installés entre Cartagena et l'embouchure du Magdalena (36). Ainsi se trouve confirmé le renseignement, sur?renant de prime abord, du rapport de Diego FERNÁNDEZ ·nE ARGOTE rektif á l' extension des Cimila jusqu'a la région de Zamba, que, nous avons cité plus h:¡1ut (note 3, p. 18). Malheureusement, les documents linguistiques que nous possédons sur la langue des Malibú sont si insignifiants et si limités que leur comparaison ave-.: le Cimila ne peut donner une confirma.tion de leur parenté. Toutefois, le rnot par lequel les Malibú désignaient le pretre indigene et le sorcier– méciecin, mayhan, maihan (36, 143) est exactement celui que les Cimila donnaient au grand pretre-médecin (11, 40). * "' * Du coté vénézuélien, les Yupa ou Yúko comprennent les Cake divisés en Apón, Aponcito, Makoa (Makoita, Mokoita), dans le bassin du río Apón, au Nord et au Nord-Ouest de Machiq ues, les Río-Negrinos, Parirí, Caparro ' ou ~aparo et Yasá, sur le haut río Negro et le haut Yasá, lesTukukúou Xrápa sur le haut Tucucú (15, 79-80; 4 a), et en fin les Kirikire, qui occupaient autrefois la rive mérid_ionale du lac Maracaibo 2 • Comme les Yúko colombiens, les Yúko ou Yupa vénézuéliens ont occupé autrefois un territoire plu~ étendu que celui 011 ils sont actuellement confi– nés. Un document publié par JAHN le démontre. Ce document, établi en r8IO, donne la liste de dix missions fondées par les Capucins, de 1735 a 179-;, che~ les Yúko (15, 70). Sur ces cix missions, trois se trouvaient dans la partie septentrionale du territoire yúko: Piche ou Belén de Pich-r, qui devait etre non loin de Rosario dans le bassin du río Palmar, 011 vivait la tribu Sabril, sur laquelle nous reviei1drons plus loin, Apón D., vraisembla– blement ·sur le río de meme nom, et Limoncito, sans doute dans le bassin du r~o Limón. Les sept autres se répartissent entre le bas Catatumbo (Nuestra Señora del Pilar), le bas Zulia (Santa Rosa, Buena Vista et San José) et le bas Esca– lante (Santa Barbara, Santa Cruz et La Victoria). . r. Un village de ce 110111 se trouve sur le río Paujil, affiuent du río César, c'est-a-dire sur le versant colombien de la Cordillere. 2. ::;. R.ErCHEL-DOLMATOFF (28) cite encore :es Manastara, sur le haut Apón, que nous avons déjit signalés sur le versant colombien, les Uasámo, sur le haut Yasá, les Misórka, les Ps:ikakáo, sur le Tucucú.

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