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16 SOCIETE DES AMERICANISTES Les Capucins, depuis 1914, ont établi chez les Yúko colombiens des centres de · << réduction >> qui portenl les noms suivants : El Avemaría et Tocaimo (ce dernier avec 60 familles), au Nord de la Cordillere, El Milagro, Manastará, Sitio Manso, El Rosario ( région de Tuerto de Origas), Espiritu S:into, Fernambuco, Sicarare, Casacará, Iróca, Maracá (Becerril) et, tant rnr le haut Maracá que sur son affiuent le Yujc:i, a l'Est de Becerril, San Jenaro, la Hondonada, avec un effectif de 47 2 lndiens; en fin, au sommet de la Cor– dillere, pres de la frontiere vénézuélienne, le groupe de Sicacau, qui se rat– tache sans doute aux Psikakáo du versant vénézuélien, compr~nd de _300 a 400 individus (13, 149; 19, 156-r 57, 159-162, 166; 20, 81-85). Les memes missionnaires affirment que, grace a leurs efforts civilisateurs, les habitants de La Paz, de San Diego, Codazzi (appelé successivement El Pueblo; Pueblito, puis füpiritu Santo), Becerril (autrefois appelé Maracá) et La Jagua (autre– fois appelé El Rincón) ne sont plus exposés aux attaques des Indiens (19, 15 5), et que, plus au Sud du territoire qu'ils ont tenté d'évangéliser, d'autres tribus domincnt la région peu connue qui s'étend jusqu'a Teorama, San Pedro et San Calixto (19, 178-179). Ce renseignement rejoint celui de Alvarez José Nicólas de la RosA, qui, en 1739, classait comme Karib les Motilones des montagnes d'Ocaña, dont une partie avait constitué la mission de La Cruz (21, 624). De ~eme, REICHEL-DOLMATOFF pense que les Indiens Yuko colombiens atteignaient autrefois au Sud la limite de la colonisation blanche marquée par les villages de Mercedes, Hacarí ou La Palma, Teorama, Convención et Tamalameque. Selon lui, ils dominaient également le · pays jusqu'au río César et a la lagune de Zapatoza a l'Ouest (26, 383). Cette exp:msion méridionale des Yuko colombiens nous conduit a la région d'Ocaña, ville que nous savons avoir été fondée en 15 72 dans le ter– ritoire des Karate (39, III, 244; 22, I, 209). O ir eut toutefois se demander si E:es Indiens, qui s'étendaient au Nord d'Ocaña (39, I, 229), sans dome sur le haut Catatumbo, et aux confins d'Ocaña et de Pampbna (39, II, 69), c'est-a-dire vers le Sud-Sud-Est, aux sources du Tarra et du Zulia, ne devraient pas plutot etre rattachés au grnupe motilón vénézuélien, les Kunaguasáya, dont nous nous occupons plus loin. C'est une question qui ne pourra etre tranchée que par une exploration systématique de toute cette immense 1:égion encare si mal connue. Quoi qu'il en soit, le domaine des Yuko colombiens se confond comple– tement avec le domaine occupé autrefois par les Tupe ou Koyaima, ainsi qu'il ressort des renseignements consignés par Pedro CASTRO TRESPALACIOS dans une intéressante brochure (11), ou malheureusement l'indication des

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