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LES INDIENS MOTILONES, PAR PAUL RIVET ET LE PERE CESÁREO DE ARMELLADA. Sous le nom de «Motilones», les ethnologues classent des tribus diffé- rentes Ie·s .unes des autres (2; 26). · Un premier groupe motilón est constitué par les Yupa (2) ou Yúko (24). Cette différence de dénomination s'explique aisément. Yúko a le sens de « gente brava>> et Yupka celui de « gente manca» (28). Par suite, ¿baque tribu emploie le second terme pour se dénommer et le p_remier pour dési– gner ses voisins. Yúlw provient de la racine yu-, yo-, du mot yaba, ,< foret », e(du suffixe -lw (ou -lwto), «gens>> et signifie exactement les « hommes de la foret » (24, r 8). Les Yupa ou Yúko parlent un dialecte karib: lis occupent les pentes occi– dentales ou colombiennes de la Cordillere l1e Perija et de Bobalí, depuis Manaure au Nord jusqu'au río Maracá au Sud (28), ne dépassant pasa l'Est une ligne parallele a la route Chiriguana-La Paz '.24, r6), et les pentes orien– tales ou vénézuéliennes de la <lite Cordillere depuis le río Macoa jusqu'au rb Aguas blancas (28) ou au río Tucucú (2). * * * Du coté colombien, on a cité la tribu de Manaure, les Manastara, sans doute sur les pentes de la montagne de meme 110111, les Súsa aux so_urces 1 d·.1 río del Espiritu Santo, les Sikarare, sur le río de ce nom, les Kasakara (ou Sakara), les Tul~úzmo et les Iróka, aux sources du río Casacara, les Yukurí (Yukure, Yukumare ou Yukurare), les Yuxka et les Sokómba, dans le bas– sin du río Socómba et aux sources du Maracá (28; 24, 19), les Akanayuto ffl Akanayu a, qt;_i ont souvent atraqué Becerril (21, 621) et leurs voisins les Pampani las (21, 622). BoLINDER (7, 208) répartit ces Ind:ens en cinq districts suc essifs qui sont, en allant du Nord au Sud : Tolima, Tocaima, Milagru, Ca acará et Socómba, pres de Maracá.

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