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24 SOCIETE. DES AMER!CANISTES Ce sont ces Indiens qui ont attaqué trois fois, de 1882 a 1894, le village de El Pilar et poussé leurs incursions jusqu'a San José de las Palmas (15, 82-8 3). Ce sont eux qui ont sl souvent blessé ou tué des ingénieurs, employés et ouvriers des compagnies nord-américaines qui exploitent les gisernents pétroliers du haut Zulia et du haut Tarra. C'est en partie a travers leur ter– ritoire que passe le pipe-line qui unit les puits de Petrólea, Tibú et Socuavó a Puerto Coveñas, sur l'Atlantique, par Convención et La Gloria (26; 18). La langue des Kunaguasáya n 'est connue que par deux voca bulaires iné– dits, l'un de sept mots, recueilli par G. REICHEL-DOLMATOFF, pres du mont du Caballito, aux sources du río Tibú, en 1946, l'autre de six mots notés dans la meme région par Carlos GuTIERREZ, de Tarra, qui accompagnait, comme ouvrier, le savant colombien. Ces r 3 mots suffisent a démontrer que cette langue n'a rien de commun avec le Motilón-Ka·rib, mais naturellement ne suffisent pas a la classer. Nous serions devant cette constntation purement négative si le Pere Caye– tano de CARROCERA n'avait retrouvé dans les Archives de l' Académie d'his– toire de Caracas un précieux manuscrit, qu' Aristides ROJAS avait connu (38, 176), intitulé : Vocabulario de algunas Vozes/dela Lengua delos Indios/ Motilones, que avitan en/los Montes delas Prnvin/z.ias de 5 1 ª Marta y/Ataracayo, con sn ex/plicazion en nuestro/Ydioma Castellano/1738/Fr. Franc 0 dt CARTARROJA 1 • Le manuscrit (r r8 mm. x 67 mm.), qui comprend seize pages d'une écriture parfaitement lisible, déb·ute ainsi : Algunos Rudimentos y principios/dela lengua e Ydioma nunca oyda/de los Espanoles [sic] que usan los Barbaros/Yndios Motilones; Saca/a a luz un deseo/ so desu Combersión y Luz, Fr franc 0 /de Cattarroja, Capuchino Misionero/e Yndigno. Il se termine par la note suivante : Hasta aqni é podido sacar/del Chinito que todavía no entien/de vien nuestro Ydiom Castellano/proseiuire con el fauor de Dios/para que su Diuina Magd se digne_!elegir elmas ynfimo de este mundo/para confundir almas fuerte, y des ta/ nasion soberbia delos motilones, re/dusirlos a] verdadero conocim 10 de/Dios eterno y sugete al Rey nro sáíor/temporal que Dios guarde./fr. fra.'º de Catarroja/pre– fecto. La signature est autographe; par conséquent, elle Jonne le nom exact du missionnaire, qui a été <leux fois défiguré dans le titre et la note initiale. Catarroja est en effet une petite localité au Sud et pres de Valence. Les lndiens Motilones, dont ce document nous a conservé la langue, se r. Grace a l'amabilité de M. William H. PHELPs Jr ., de Caracas, nous avons m;u une magnifique reproduction photographique de ce précieux document.

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