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466 ADEODATO TURCHI des droits inherens a la souveraineté et ne pas laisser propager des– idées d'indépendance tres dangereuses, surtout dans les Ministres d'un Culte dominant. III. - Quant a la nomination d'un Évéque dans ces États, c'est. encore un droit inséparable de la souveraineté. Les Infants Ducs de Parme ont toujours nommé et le Pape confirmait. C'est ce qui a eu notamment lieu les deux seules fois que les Bourbon ont eu a rempla– cer des Éveques de Parme; savoir: en 1760 pour l'Éveque Pettoreili qui succeda a l'Éveque Marazzani chargé de cet Episcopat pendant 49, ans, et en 1788 pour l'Éveque Turchi successeur de Pettorelli. Quant au choix d'un Éveque, je me bornerai aujourd'hui, Citoyen Ministre, a vous transmettre cette seule opinion. C'est qu'il est non seulement inutile, mais méme dangereux d'avoir quatre Éveques dans, ces petits États, dont la population totale est d'environ 420.000 ames. Je dis quatre car l'abbé de Guastalla est Éveque ayant diocese. Il y a. done les Éveques de Parme, de Plaisance, de Borgo San Donnino, et de Guastalla. Ce dernier a 17.000 ames a régir. Les trois Évéques qui restent sont des nobles, et a ce double titre, il faut compter pour autant d'ennemis des Fran~ais, qu'ils regardent comme des soi-disant catholiques et de gens sans naissance parce que ces prélats ont horreur– du Concordat. Je réserve pour le premier ordinaire les détails sur la valeur des. Évechés, sur les prétentions féodales des Éveques, leur exemption,. leur prétendu droit d'asile; sur le caractere persone! des Éveques. actuels et sur l'idée de remplacement de Monsieur Turchi. Ils seront propres a éclairer le Premier Consul a lui faire prendre une détermi– nation assurée. J'ai l'honneur de vous saluer Moreau St. Méry ~

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