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464 ADEODATO TURCHI une lettre fulminante en lui reprochant de tolérer et meme de provo– quer des vols scandaleux. Cette temérité de Cavagnari a redoublé la terreur et les petits larcins. Je dis petits parce que les ventes d'immeubles ne pouvant pas avoir lieu et les anciennes contributions pour les armées frarn;aises et autrichiennes ayant fait vendre presque toute l'argenterie des Eglises, il ne peut pas y avoir des détournements d'un grande importance. Je me suis empressé d'écrire aux Éveques de Borgo San Doníno 39 et de Plaissance pour faire cesser ce désordre, et leur faire observer que les seuls enneinis des Religieux propagaient des bruits injurieux pour la République. J'ai prévenu les gouverneurs et les commandans militaires et tous les rapports m'assurent que la calme est rétabli. J.e le désirais d'autant plus, qu'a Plaisance la peur avait gagné le peuple au point que tous ceux qui avaient des effets au mont de piété allaient les retirer pour éviter une confiscation imaginaire, Une lettre de moi au gouverneur de Plaisance a mis fin a cette terreur panique. J'avais songé, meme sous la régence, que si j'étais chargé de prendre possession au nom de la France je pourrais retirer de l'avantage a inviter les quatre Éve– ques de Parme, Plaisance, Borgo San Donino e Guastalla 40 a se réunir aupres de moi, pour concerter plusieurs objets de police qui ont trait a l'Eglise. II. - Les inquiétudes des ecclésiastiques m'ont fait persévérer dans ce plan. En conséquence j'ai eu chez moi avant hier avec ces Prélats une conférence de deux heures. Tous y étaient en personne, excepté l'Eveque de Plaisance, chargé l'infirmités et sourd ·au dernier <legré qui apres m'avoir présenté ses excuses m'a envoyé le Chanoine Nasali. J'ai lieu de croire surtout d'apres leurs assurements reitérés que tous les membres de ce petit comité ont étti contmts de moi, et moi aussi je l'ai été d'eux. Nous sommes convenus unanimement de plusieurs point et entr'au– tres de celui-ci qu'il n'y aura aucune prise d'habit, ni émission de voeux d'ici au 1.er Janvier 1803 (11 Nivose prochain) terme ou j'ai supposé que j'aurai des ordres du Premier Consul. Vous sentirez fa– cilement, Citoyen Ministre, le motif de cette suspension dans une pays couvert des pretres et des moines. Il ne vous sera pas moins aisé de convenir qu'en appellant les Éveques j'ai voulu avoir a opposer aux méchants une démarche osten– sible que leur 6tait la faculté de répeter que la France ne veut point d'autels et tranquilliser un peuple superstitieux qui, recevant des avis utiles par la voie des Éveques, se pliera plus facilement a des choses qui elles-memes marquent le respect pour la religion. C'est ce que vous jugerez mieux quand j'aurai expliqué les notes d'une seule ligne chacune, que j'avais faite pour m'indiquer les objets sur lesquel je voulais entretenir les Éveques. Je sais qu'au moment meme ou les Prélats sont sortis de chez moi ils ont exprimé des sentiments qui m'honorent et qui montrent leur résolu– tion de se servir de leur pouvoir pour assurer l'autorité du gouverne– ment. 39 Mons. Alessandro Garimberti. • 0 Guastalla era arcipretura nullius retta da mons. Francesco Scutellari, ve– scovo titolare di Joppe in Palestina.
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