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APPENDICE I : DOCUMENTI INEDITI 457 temps Ministre de l'Infant, que son attachement pour le Princ;e héré– ditaire85 rend encare plus précieux dans le moment actuel, et que Joseph Bonaparte estime. J'ai done vu M. le Comte de Ventura, et je lui ai parlé sans nul déguisement. II m'a répondu avec franchise que sa situation relativement au Prince régnant dont on est parvenu a l'éloigner par une intrigue de Pretres et ses sentimens connus pour le Prince hérédi– taire, le mettaient dans l'impuissance d'agir ostensiblement en aucu– ne maniere; mais il a pensé que mon dessein de traiter moi-meme directement avec l'Infant était le meilleur partí. Pour etre encare plus sur de son opinion, il me demanda jusqu'au lendemain; iI vient me répéter que mon plan était bon. II. - J'ai écrit en conséquence le 29 Ventose aú Ministre de l'ln– fant la lettre iCi jointe. « J'ai l'honneur de prier Votre Excellence, de vouloir bien sol– liciter de ma part, une audience particuliere de S.A.R. afin que je lui soumette le plus tot possible des objets qui intéressent mon gouver– nement >. Ce meme jour a 11 heures et demie du soir, le Ministre m'a ré– pondu que S.A.R. me recevrait a Colorno le lendemain 30 a 5 .heures du soir. Puis étant venu me prendre ce jour 30 a midi pour me pré– senter a Madame l'Infante, le Ministre m'annorn;a que l'Infant se ren– drait le soir meme a Parme dans la Secrétairie d'état ou il me recevrait a 5 heures. Au moment indiqué, j'ai été introduit par le Ministre qui s'est retiré, et demeuré seul avec l'Infant, je lui ai exposé le sujet de ma mission. Je lui en ai montré l'importance, et lui ai fait sentir la nécessité de son adhésion avec une force appuyée des raisons tirées de vos deux lettres du 1 et 3 Ventose. J'y ai melé tous les égards et tous les ménagemens compatibles avec le succes de ma demande, et j'ai surtout appuyé sur la conformité .de notre résolution avec les vües et les pro– messes de l'Espagne. Apres m'avoir écouté avec beaucoup de sérénité, l'Infant m'a dit que des le 27 février (8 Ventose) il avait écrit au Premier Consul pour luí annoncer que son intention serait de renon– cer en faveur de son fils au don de la Toscane, mais que ríen ne lui ayant fait soup~onner qu'il put etre question d'abdiquer sa souverai– neté sur ses :États actuels, il désirait y réfléchir, quoiqu'il sentit tout ce que le circonstances avaient d'impérieux et surtout les intentions de la cour d'Espagne, son véritable Conseil de famille. J'ai répété les arguments; j'ai insisté sur le besoin d'avoir un seul gouvernement au lieu de deux, sur le peu d'analogie qui se trouve entre ses gouts et les devoirs d'un Prince appellé a concourir a dea vues aussi grandes que neuves, et j'ai fini par demander une réponse prompte et cathégorique. Frappé néantmoins de ce que le Prince me demande a déliberer sur sa résolution, lors meme que je lui disais clairement que la mesure excluait toute déliberation, je füs persuadé que l'Infant cherchait des conseils, et ces conseils je crus qu'il n'avait les demander qu'a ceux que je savais lui avoir dit premierement qu'en acceptant le don de la Toscane, il fortifierait de son consentement le príncipe tout fram;ais que la souveraineté n.'est pas de droit divin. Secondement, qu'a Florence il ne serait pas sur de trouver, ni la meme soumission 35 Lodovfoo di Borbone, il futuro re d'Etruria.

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