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chent et la pressent pour une adhésion toujours plus com• plete. Elle bénéficie done de la condition la meilleure pour que la seve divine de la grace passe en elle sans restriction, en d'autres termes pour etre sanctifiée au maximum. Quiconque aura un peu compris cela pourra-t-il encore dire : « A quoi ¡;a sert de faire des vreux ? >> 111 MAIS A QUELLES CONDITIONS DE TELS BIENFAITS SERONT-ILS EFFECTIVEMENT ACQUIS? A condition que les liens lient ! Vérité de la Palisse, sans doute, a laquelle, pourtant, il faut prendre garde. Les entités juridiques n'agissent pas par elles-memes, et un lien moral n'obtient vraiment son effet que s'il se révele n'etre ni amovible, ni extensible a volonté, ma1s contraignant effectivement. Est-ce le cas d'un soi-disant religieux qui, au rappel des obligations auxquelles il est juridiquement soumis, répond d'un air agacé : « Oh ! la Regle... Oh ! les Constitutions... Laissez-moi tranquille, je me débrouille ! >> Tu veux dire par la que tu ne t'embarrasses pas de tant de choses, tu n'en prends que ce que tu veux et tu laisses le reste. Dans ce cas, es-tu sérieusement attaché ? Le prisonnier de la police peut-il, a son gré, garder ou déposer ses menottes ? Pas plus rassurante n'est la formule : « II faut bien s'en• tendre ! » Ne risque-t-elle pas trop souvent de signifier : s'écouter soi-meme au lieu d'écouter le devoir ? Saint Fran– ¡;ois voulait qu'on observat la Regle « sans glose, sans glose, sans glose ». Certes, il ne voulait pas interdire de la com– prendre, car on ne peut la pratiquer que dans la mesure ou on l'a comprise. Mais il redoutait, et non sans expérience, ces exégeses qui savent si bien transformer la porte étroite du paradis en porte cochere qu'on y forait passer de front trois chars de gerbes, sans en perdre une paille ! 97 LA VIE RELIGIEUSE 7

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