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fice du Calvaire, étant la libre con:6.rmation par le Christ de la donation qu'Il fit par ce sacrifice. Ainsi le religieux qui ne peut pas revenir sur sa donation dont nous avons essayé de dire, plus haut, la valeur, peut par– faitement la confirmer. Et s'il vit en religieux conscient, il la confirmera, en fait, d'innombrah,les fois, du matin au soir. Pourquoi, en effet, accomplit-il telle action a tel moment plu– tot qu'a tel autre ou il aurait pu la transférer sans se mettre en opposition avec aucun commandement de Dieu, ni de l'Eglise, si ce n'est parce qu'il s'est donné lors de sa profession et qu'il ne veut se reprendre en ríen ? II confirme done ainsi implicitement cette profession en chacune de ses fidélités reli– gieuses, abandonnant et le choix du travail et l'horaire de l'exécution, a chaque instant, entre les mains de Dieu. Si done la profession religieuse enclot en un seul acte tout ce qui peut faire la richesse d'une vie humaine : activité, possibilité, per– sonnalité, la pratique de cette vie religieuse va multiplier a l'indéfini cette valeur totale, globale, pléniere de vie humaine, par d'incessantes confirmations de la donation initiale. Voila comment s'enrichit étonnamment et sans cesse la vie d'un religieux conscient de ce qu'il est. La sagesse divine pouvait-elle inventer plus belle réussite ? Pourtant nous n'avons encore inventorié que l'essentiel de notre trésor. Cette donation de la profession a des conséquen– ces qui méritent, elles aussi, qu'on s'y arrete. La premiere est de faire la co-nsécration de nos personnes. Retirées de l'usage profane et transférées au domaine exclusif de Dieu, elles sont littéralement, sacrifiées, rendues sacrées. Et c'est si exact que quiconque traiterait un religieux d'une fa1ion inconvenante a du sacré, commettrait un sacrilege per– sonnel. Le meme délit serait commis par le religieux lui-meme s'il ne respectait pas sa consécration. Celle-ci est d'ailleurs la cause pour laquelle l'Eglise reconnait aux religieux les memes privileges canoniques qui sont ceux des clercs dans les ordres sacrés. Une deuxieme est de réaliser la valorisation de tous nos actes en en faisant des actes de religion quelle que soit, par 95

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