BCCCAP00000000000000000001358

11 MAIS POURQUOI SE LIER? La question mérite d'autant plus d'etre formulée qu'elle est redevenue de nos jours une des formes les plus insidieuses– de l'opposition a la vie religieuse. « Pourquoi, a-t-on dit, et continue-t-on vraisemblablement a dire, a des jeunes gens, qu'ils soient ou non séminaristes, a des jeunes filles zélées, qu'elles soient ou non dirigeantes de mouvements d'Action catholique, voulez-vous entrer en religion ? Pourquoi vous lier par des vreux en des choses pour lesquelles le Seigneur Lui-meme a voulu nous laisser libres ? Vous voulez tendre a la perfection ? Qui vous en empeche ?... Tendez-y !... Mais ne vous liez pas par des vreux ! Ce sera tout aussi bien ! Ce sera meme mieux, car il est mieux de donner ce que l'on n'est pas obligé de donner, que de le donner quand on y est obligé. >J• Je n'invente ríen. D'ailleurs des écrits demeurent ou l'on peut, a loisir, relever un pareil raisonnement. Evidemment il ne tient guere compte de la déclaratiou canonique (c. 487) « Status religiosus... ab omnibus in hono– re habendus est >>. Comment honorer une chose dont l'essen– tiel, les vreux, serait inutile, que dis-je, serait dommageable, puisque ce serait moins bien que le contraire ? Et l'Eglise, en publiant une telle recommandation, aurait commis une grave erreur. De plus, cette erreur se trouverait dans un texte qui s'adresse a tous, leur notifiant en termes catégoriques une fa'<on d'agir obligatoire, conditions qui sont celles-la memes de l'infaillibilité du magistere ecclésiastique. Un tel argument d'autorité, d'ailleurs évident par lui-meme, aurait du inspirer plus d'élémentaire sagesse a nos modernes donneurs de conseils. Mais le produire ne suffit pas. On ne combattra efficace-• ment le mal mis en circulation par le sophisme qu'a condi– tion de réfuter celui-ci au fond. Nous le ferons sous forme de comparaison. 92

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz