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canon (c. 488) ne définit-il pas toute « religion » ( ordre ou congrégation) comme une société dont les memhres se lient par des vreux publics ? On comprend facilement, d'ailleurs, que le caractere de publicité soit requis, car ce qui n'est pas public n'est pas social et l'Eglise, société, ne saurait ni le qualifier, ni légi– férer autrement a son égard. Ainsi, ce sont les vreux publics qui font essentiellement le religieux. Une objection pourrait etre formulée a cette affirmation, car on dit couramment, en parlant de chrétiens séculiers : ce Monsieur Untel, Madame Unetelle, ... sont des gens tres religieux... >> Comment cela peut-il se dire si l'essentiel du religieux est constitué par des vreux que ces messieurs et dames n'ont pas faits ?... Et cependant, on ne se contente pas de les qualifier de religieux, on va jusqu'a employer le super– latif : ce tres religieux >> ! La vérité est que tout homme doit pratiquer la vertu de religion, car aucune forme de sainteté ne peut etre obtenue que par dépendance de la volonté humaine vis-a-vis de la volonté divine. Reconnaitre et respecter cette dépendance. en tant qu'elle nous affecte suivant notre vocation, c'est etre tres exactement religieux. Mais, précisément, cette volonté divine n'affecte pas tous les hommes de la meme maniere. Car elle a deux formes d'expression : une préceptive, de sa nature obligatoire, et ce sont les commandements donnés, soit directement par Dieu, soit par l'intermédiaire de son Eglise, et une autre non-pré– ceptive, de sa nature facultative, et ce sont les conseils. Le chrétien du siecle est appelé, par vocation, a respecter la premiere forme de dépendance du vouloir divin. S'il le fait on peut le proclamer religieux. Mais le chrétien dont la voca– tion est de tendre a la perfection devra, en vertu meme de cette vocation, s'appliquer a dépendre aussi constamment et aussi parfaitement que possible de l'unique source de sainteté 90

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