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Ce sont pures précautions contre les simples apparences de vocation et contre la versatilité de la volonté humaine. L'Eglise entend si peu faire croire qu'une vocation vraie pourrait s'en– íermer en de pareilles restrictions qu'elle ne les fait poser qu'a condition qu'on ait l'intention de les dépasser et d'aller jusqu'au bout. « ••• vota... temporaria, elapso tamen tempore renovanda » (C. 488. 1 ° ). Si toute:Eois, il apparait que c'est bien la volonté de Dieu. 111 COMMENT ENFIN, PERSevERER? Ce íut toujours une difficulté pour la nature humaine, au fond assez inconstante. Mais on peut bien dire que, de nos jours, la difficulté s'est accrue, sans doute, a cause de notre plus grande impressionnabilité qui nous rend la patience plus, malaisée a soutenir. On parle, en plaisantant parfois, de la « bougeotte » comme d'une maladie moderne qui fait, des qu'on est établi dans un lieu, désirer aller ailleurs. Elle ren– dra la persévérance religieuse plus méritoire, ce qui est un avantage spirituel, mais la prudence exigera qu'on retienne et qu'on utilise plus que jamais, les moyens de persévérer que notre forme de vie peut nous offrir. Et d'abord, plus que jamais, on devra prendre garde de ne pas édifier sur le sable d'un engouement naturel, de slogans a la mode, d'un snobisme spirituel, meme a large crédit, la vie religieuse qu'on entend mener (Math., vn, 24-25 ). La seule base capable de la soutenir, quels que puissent etre, par la suite, le vent, la pluie ou la tempete, c'est la hase de foi, c'est la conformité a la volonté de Dieu, recherchée sous sa forme la plus parfaite, comme vraie et unique richesse de notre áme et du monde. Ensuite, quand on a commencé a hátir sur ce roe, bien prendre garde que l'édifice ne glisse, plus ou moins incon– sciemment, sur d'autres fondements. Certes ! on s'attache aux reuvres entreprises, aux personnes et aux choses qui nous 85

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