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Enfin, nous ne devons pas détacher notre regard de la cause exemplaire de toute vie religieuse qui est justement l'Incarna– tion du Fils de Dieu. C'est ainsi qu'l1 est entré en religion, réalisant sa veture d'humanité dans le sein de la hienheureuse Vierge Marie. Mais, nous disent les théologiens, « quod Ver– hum semel sumpsit nunquam dimisit )>. Jamais 11 n'a défro– qué. Meme pendant le triduum qui s'est écoulé de sa mort a sa résurrection, bien que l'ame füt séparée du Corps, le Verhe est resté uni aux deux. Voila l'exemple : « Exemplum dedi vohis » (Joan., XIII, 15). Et l'explication de la parole dont il ne faud.rait pas cher– cher a énerver le sens : « Celui qui met la main a la charrue et regarde en arriere n'est pas apte au royaume de cieux ! )> (Luc, 1x, 62 ) • Certes, cela ne signifie point que le défroqué sera forcément exclu de la vie éternelle. II ne s'agit que d'aptitude au royau– me. Avec la vocation que le Seigneur adresse a chacun, 11 luí donne les aptitudes a remplir les fonctions auxquelles 11 le destine dans l'Eglise. Mais, en se refusant a suivre sa voie, a se laisser « placer )) par Dieu, le memhre sort de sa jointure. 11 n'en mourra peut-etre pas; mais il en sera désormais inapte au service qu'il devait rendre. Ce qu'il pourra encore réaliser sur le plan chrétien sera fort peu de chose en comparaison de ce a quoi il était destiné. Et ce peu, il ne l'accomplira pas sans malaise, sans souffrances et meme sans faire souffrir au– tour de lui. La prédestination divine ne saurait etre soumise pour réforme aux capriees humains ! 11 ET POURTANT CES OBLIGATIONS PEUVENT CONNAITRE MEME ICI-BAS UN TERME: 11 faut, en ell'et, ne pas perdre de vue que la vocation n'est pas un commandement mais un conseil. Ce sont les hommes qui s'y ohligent lihrement par vreux. L'Eglise intervient pour authentifier of:ficiellement ces liens lihrement noués, car elle 83

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