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et d'aspersion d'eau hénite, mais d'un tel subterfuge il ne saurait etre question : << Exuat te Dominus veterem homi– nem » « ut mortuus mundo Deo vivas» La liturgie n'a fait que recueillir les enseignements de l'Ecriture : « Si commor– tui sumus et convivemus » (11 Tim., u, ll ). Apres cette liquidation préalable « secundum pristinam con– versationem » (Eph., IV, 22) l'édification de la vie nouvelle, l'instauration « de l'homme nouveau qui a été créé dans la justice et la vraie sainteté » (ibid., 24). Mais parce que c'est de pied en cap qu'on entre en vie reli• gieuse c'est toute la fagon de vivre qui doit etre transformée, au spirituel comme au corporel. La transformation corporelle n'est pas la plus importante, mais bien superficie! et bien imprudent serait celui qui en minimiserait la portée ! On dit volontiers : « l'habit ne fait pas le moine ». Or c'est la une inexacte traduction de l'lmi• tation de J ésus-Christ qui dit : « Habitus et tonsura modicum conferunt ». « L'habit et la tonsure font peu de chose >>, mais quelque chose ! Et le Saint-Esprit nous a avertis de ne pas mépriser quoi que ce soit a cause de sa modicité sous peine de glisser dans une déchéance irrémédiahle : « Qui spernit modica paulatim decidet ! » (Eccl., XIX, 1). Qui ne voit le role important, malgré sa modicité, que joue l'habit dans la vie religieuse ? N'exprime-t-il pas d'une fagon sensible la physionomie que, meme au moral, doit prendre notre existence ? N'est-il pas, pour celui-la meme qui le porte, un prédicateur éloquent, si on veut bien se donner la peine de l'écouter et de l'entendre ? Et ne dicte-t-il pas aux étrangers la fagon dont ils doivent se comporter avec celui qui en est revetu ?... Certes, ils peuvent passer outre. Souhaitons qu'ils n'y soient pas encouragés par le porteur meme de cet habit. Mais l'avis n'en aura pas moins été donné dont l'absence eiit été regrettable, si l'habit avait été négligé. Tel Pere Maitre des novices conseillait a ses fils spirituels en vie franciscaine, de baiser chaque soir leur saint habit, car, par lui, c'était la protection et la bénédiction du Séraphique Pere qui les enve• loppait, les défendant contre eux-memes et contre les autres. 74

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