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précisant qu'il entend par la un « stabilis in communi vivendi modus l> ( c. 487). A.u reste, les liturgies approuvées pour l'entrée en religion donnent généralement a cette déclaration canonique toutes les explications désirables. Suivons, par exemple, celle de notre ordre franciscain. Elle achevera de mettre en lumiere cette vérité, en meme temps qu'elle nous révelera tout ce qu'exige la transformation qui nous occupe. 11 LES EXIGENCES DE CETTE TRANSFORMATION On ne saurait sérieusement vouloir faire du neuf avec du vieux. Aussi la cérémonie du dépouillement précede-t-elle tou– jours celle de la véture. Le texte employé est généralement une adaptation de celui de saint Paul : « ••• deponere vos secundum pristinam conver– sationem veterem hominum » (Eph., IV, 22). 11 est accompa– gné du geste symbolique d'enlever le veston. Dans certaines congrégations féminines on va méme jusqu'a faire passer la postulante sous le drap de mort. Est-ce plus efficace ? En tout cas la signi:6.cation est sans équivoque : il faut enterrer le vieil homme avant d'aller plus loin. Quel est-il ce vieil homme ? C'est l'héritier, par ses ten– dances naturelles, d'Adam, et qui, toujours selon ses tendances, entendait courir sa chance sur le plan temporel, y avoir sa part de bien comme les autres, de plaisir et de considération, comme les autres !... Or, a moins d'y renoncer, sincerement et définitivement, comment pourrait-on embrasser une forme de vie essentiellement faite de pauvreté, de chasteté et d'obéis– sance? C'est dur un pareil renoncement ! Saint Paul l'avait déja noté : « ingemiscimus quia nolumus exspoliari sed superves– tiri » (II Cor., v, 4 ). Certes, les assurances apaisantes de la vie religieuse ne sont pas pour nous déplaire. Le vieil homme s'abriterait volontiers sous un habit comblé de bénédictions 73

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