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trop souvent sur le pied du v01sm, il finira bien par nous inviter a marcher par terre et de pareilles invitations ne favo– risent guere la perfection de la vie de communauté. Enfin, il faut encore savoir se gener au moral. La récréation commune peut ne pas nous intéresser. Ce n'est pas une raison pour nous en exempter sous les plus futiles prétextes et aller faire ce qui nous plait. De plus, nous avons nos peines inté– rieures. Pourqaoi en affliger nos confreres par un visage assom– bri? Cela serait d'autant moins admissible que, d'ordinaire, on sait faire taire ces peines quand on accueille des séculiers. Avec ceux-ci les sourires, les gráces, parfois jusqu'a l'enjouement... Et puis, au retour, en communauté, avec les confreres, on ne se gene plus, on exhibe une mine renfrognée, ennuyée, dégoú– tée, etc... Ce sans-gene est encore pire que le précédent. Com– ment permettrait-il de rester ensemble, surtout si se multiplie le nombre de ceux qui se mettent a le pratiquer ?... Sachons nous oublier !... Pensons aux autres !... A cela, hátons-nous de le dire, il faut une compensation. C'est l'amour de Dieu ! II est incontestable que Dieu nous aime dans la mesure ou nous nous renongons pour frayer les voies a sa charité. C'est dans la mesure ou nous nous dépouil– lons de nous-memes que l'amour de Dieu nous comble. Voila pourquoi on estimera n'etre jamais trop en communauté, et ne faire jamais trop pour la perfection de la vie de commu– nauté. Au fond il dit toute la vérité le motet que nous chan– tons parfois aux bénédictions du Saint-Sacrement : « Ubi cari– tas et amor Deus ibi est )). « Congregavit nos in unum Christi amor ll. La voila l'explication profonde de notre rassemble– ment, de notre vie commune, de notre congrégation... « con– gregavit nos in unum )), l'amour du Christ ! Seul il est capa– ble, parce qu'il est force divine, de nous faire surmonter nos répugnances naturelles et seul il l'exige, car on ne saurait aimer· Dieu si on n 'aime pas le frere qu'il nous a donné. « O amour du Christ, richesse et moteur de nos vies, sou-– tenez-nous done vigoureusement pour que soit chaque jour– plus parfaite notre vie de communauté. l> AMEN. 69