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111 NOS OBLIGATIONS VIS-A-VIS DE LA VIE COMMUNE Elles sont de deux sortes : 1 ° Faire ce qui dépend de nous pour qu'elle se constitue toujours plus parfaite; 2° Nous mettre dans les dispositions requises pour en héné– ficier toujours plus pleinement. 1 ° D'abord, pourooir a ce qu'elle se constitue. N'ouhlions pas que nous sommes corps et íime et que c'est done sur le douhle plan : spirituel et corporel que la vie de la commu– nauté doit fonctionner. Le spirituel étant le plus important, bien sur, envisageons-le le premier. A. - Au spirituel la vie de communauté résulte d'un élé– ment unifiant qui doit toujours etre acti:I: et qui est l'auto– rité venue de Dieu, et d'un élément a unifier qui doit, par conséquent, constamment s'y preter, ce sont les esprits et les creurs des sujets. Que l'autorité de Dieu y soit un élément unifiant indis– pensable, la révélation et la raison s'accordent a le proclamer : « Ubi non est gubernator populus corruet » disent les Pro– verbes (xi), Et les philosophes n'ont jamais cessé d'enseigner que c'est de l'exercice de l'autorité que résulte la forme sociale sous son aspect communautaire. « Qualis rex, talis grex » disaient les anciens. Et, bien avant, l'Esprit-Saint avait déclaré dans l'Ecclésiastique (x, 2) : « Qualis rector est civitatis tales et inhabitantes in ea ». L'autorité est le premier service, abso– lument indispensable de la vie commune. 11 ne suffit done pas qu'elle jouisse d'une reconnaissance théorique puisque son bienfait doit etre d'ordre pratique et que cela exige un exer– cice effectif. « Prresis ut prosis » écrivait saint Bernard a Eugene III. Mais cet exercice suppose chez le détenteur transitoire de cette autorité une forme tres haute de charité. C'est sans doute, pour cela que J ésus a interrogé, par trois fois saint Pierre sur sa charité, avant de lui conférer le souverain pontificat (Joan., XXI, 15-21). 63

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