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SIXIEME MEDITATION Comm1-01auti batts f ~ff ort La tendance a la perfection doit etre l'attitude prem1ere, profonde et constante de toute áme appelée a la vie religieuse. Mais quelle physionomie doit-elle avoir cette tendance ? Sera– t-elle un « chacun pour soi et Dieu pour tous )) comme on le dit volontiers dans le monde ? En aucune maniere ! En effet, « se parfaire » c'est participer toujours plus largement a la vie des Personnes divines. Or, cela inclut une double exigence de communauté. La premiere vient de cette Vie divine elle– meme qui est essentiellement et étroitement communautaire et ne saurait changer de nature du fait qu'elle est participée. La seconde résulte du fait que cette vie ne nous est donnée que par notre incorporation morale au Christ. Or, dans le Christ, le chacun pour soi c'est Dieu pour personne ! Nous n 'y recevons aucune gráce en dehors de la Communion des saints, et notre vie surnaturelle y est mesurée par notre degré de charité qui est précisément le lien vital qui nous unit aux autres membres du Corps du Christ et a notre Chef. Si done une ame est appelée a tendre a la perfection de la vie chré– tienne, on peut déclarer, a priori, qu'elle est appelée a tendre a une perfection de communauté de vie dans le Christ, plus grande que l'ordinaire des fideles, la perfection se pla~ant toujours a }'opposé de l'individualisme. 55