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droit » mais qui, immédiatement apres, laisse réapparaitre sa bosse. La comparaison est irrecevable. D'abord, parce qu'une volonté humaine est, par définition, plus facilement redres– sabl~ qu'une épine dorsale. Ensuite, parce qu'on se trompe si on place le résultat de son effort dans la modification obtenue de notre conduite extérieure. Le résultat est dans le progres que nous devons réaliser en amour de Dieu, il est dans la charité moyennant le mérite inséparable de l'effort. Ce résultat, qui est le seul essentiel, est toujours obtenu dans la mesure ou on s'est efforcé, meme s'il n'y parait pas telle– ment extérieurement. Sur le plan extérieur, le Seigneur ne nous a jamais précisément demandé le succes, mais l'effort. « V olontaires de la perfection >> non forcément <e perfection• nés », voila ce qu'exige de nous notre vocation. CONCLUSION De tout cela il résulte que nous ne devons jarnais nous lasser de nous remettre a la besogne : ce Dixi nunc ccepi » (is., LXXVI, 11 ). Et saint Frangois, avant de mourir, disait : ce Mes freres, commenc;ons a faire ie bien ». ce Sic et ambuletis magis l> (1 Thess., IV, 1). C'est pourquoi l'Eglise, tous les jours, nous renouvelle la meme consigne, dans le dialogue qui précede la grande action de la messe et qu'on appelle, a cause de cela, préface. Que nous crie-t-elle par la voix de son ministre, apres la conclusion de la derniere secrete et le salut liturgique : ce Dominus vobiscum ))' sinon !'inva– riable invitation : ce Sursum corda ! ll ••• Vous nous l'avez dit hier, déja, Mere Sainte Eglise, et nous avons fait un effort dans ce sens, aujourd'hui ?... Encore plus haut ! - Et demain? - Encore plus haut !... Toujours plus haut !... Ah ! prenons garde a notre réponse ! Elle n'est pas facul– tative car la réalité qu'elle signifie, l'Eglise estime qu'elle ne doit pas l'ahandonner a notre humeur ou a notre fantaisie : << Habemus ad Dominum ! l>. Or, c'est surtout cette minuscule 53

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