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chaque retour a la maison et elles constateraient, sans doute, alors, autant de dégats qu'aux fonds de culottes parce qu'ils sont, eux, indolores. Au contraire, parce que i;;a lui fait mal quand on lui marche sur le pied, l'enfant crie, ce qui déja ohlige le maladroit a cesser ses ravages, puis l'enfant retire prestement son pied de dessous, ce qui permet la sauvegarde de ce qui reste, enfin ses pleurs et ses appels font appliquer la médication appropriée. La souffrance a sauvé la situation. Ah ! si les premieres atteintes du cancer étaient douloureuses il ne ferait pas grand mal a l'humanité ! Eh bien ! il en va de meme au moral. Une conscience indolore permet fos ravages du mal « usque ad mortem >>. Par contre, une grande sensibilité de conscience prévient les moin• dres dégats. Par conséquent, la premiere grace que le Seigneur se propose de faire a une ame qu'il appelle a la perfection est de lui donner une conscience de plus en plus vive de ses miseres. Certains en sont induits en erreur. Ce sont ceux qui, a leur confesseur, déclarent : « Je ne dois pas etre dans ma vocation,. car plus je vais, plus je me vois mauvais » - « Vous le voyez, mais en etes-vous content ?... Le vou- lez-vous ? » - « Ah ! certes non ! j'en souffre assez ! » - ce Alors, ne vous en inquiétez plus !... » Comment voulez-vous que le Seigneur puisse vous exciter au travail et a la lutte autrement qu'en vous donnant une conscience de plus en plus vive de ce que vous avez a faire ? B. - Et puis, confiance au bon Dieu ! C'est ici que peut intervenir le sens du texte latin de saint Paul (Eph., 1v, 19) ce desperantes semetipsos ». 11 ne s'agit d'ailleurs pas d'avoir la moindre confiance en nous, mais d'empecher toute dimi– nution de confiance en Dieu, la vertu théologale d'espérance étant aussi indispensable que la foi et la charité. Le bon Dieu a de la suite dans les idées ce qui crepit in vobis opum bonum... ipse perficiet >> (I Petr., v, 10). Et qu'on n'objecte pas que les résultats, eux, ne sont pas encourageants parce que nous sommes un peu comme le bossu .qui fait un effort des épaules quand on lui <lit : ce Tiens•toi ,52