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Dieu étant le seul a l'etre, que nous pouvons sans cesse nous perfectionner. Or, ce que nous pouvons, la vocation religieuse nous commande de le vouloir. Mettons devant nos yeux l'exem– ple de saint Paul : « Non quod jam acceperim aut jam perfec– tus sim, sequor autem si quomodo comprehendam in quo et comprehensus sum a Christo J esu... Qure quidem retro sunt obliviscens, ad ea vero qure sunt priora extendens meipsum ad destinatum persequor, ad bravium supemre vocationis Dei in Christo Jesu ». (Phil., m, 12-14). C'est a suivre cet exemple que nous incitent tous les maitres de la vie spirituelle. Saint Augustin : ce Semper adde, semper ambula, semper profice J> (Sermo, 169). Et l'lmitation : « Vigila super teipsum, excita teipsum, admone teipsum et quiquid de aliis sit ne negligas teipsum » (1, ch. xxv, 11). IV MAIS QUELLES DISP0SITIONS CELA SUPP0SE-T-IL EN N0US-Ml:MES? On ne s'efforce au mieux que si on garde une ame insatis– :Eaite. Or, que faut-il pour qu'une áme soit insatisfaite ? Premierement, qu'elle ait conscience de déficiences ou d'in– suffisances existant en elle et qu'elle en souffre. Ensuite, qu'elle ne désespere pas d'engager contre ces miseres un com– bat fructueux. A. - Avoir conscience de ses miseres et en souffrir. Rien n'est plus inquiétant qu'une ame indolore. Saint Paul parle (Eph., IV, 19) de ceux qui s'anesthésient eux-memes, au moral, en suivant non le texte latin : ce desperantes semetipsos JJ mais le grec : ce oitinés apelgekotés JJ. Ceux-la, vraiment, sont désespérants. Car il faut bien prendre garde que la souffrance est une des formes les plus salutaires de la miséricorde divine pour sauvegarder la santé tant de nos corps que de nos ames•. lmaginez qu'on ne souffre pas quand un de nos organes est: atteint, on laisserait par négligence, le mal suivre son cours: fatal jusqu'a la mort. Si l'enfant ne souffrait pas quand on lui écrase un orteil, les mamans devraient en passer la revue a: 51

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