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de Liguori qui paraitrait exagération au premier abord, a savoir qu'un religieux qui déciderait dans son creur de ne plus se garder que du péché, sans tendre davantage a la perfection, serait en état de péché mortel ! Dure parole, pourtant parfaite• ment compréhensible, car toute la vie de ce religieux ne serait plus qu'un énorme mensonge. Que signifient, en effet, son cos– tume, ses observances, ses rapports avec l'Eglise et le monde, etc..• ? Qu'il tend a la perfection !... Or, ce ne serait pas vrai ! La deuxieme, c'est qu'en vie religieuse l'argument « ce n'est pas un péché » est irrecevable pour justifier une fai;¡on d'agir. En effet, ni de porter des bottines, un chapeau mou ou un gihus ne sont des péchés. Pourquoi, alors, dans un tel esprit, se les interdire ? La seule question qui puisse etre posée légi– timement en vie religieuse est celle-ci : Telle fai;¡on de faire favorise-t-elle, oui ou non, une tendance a la perfection pour laquelle tout le reste a été coni;¡u et voulu ? 111 MAIS CETTE TENDANCE A LA PERFECTION, EN QUOI CONSISTE-Y-ELLE? II me semble qu'on peut dire qu'elle consiste dans la mise en activité de toutes nos énergies personnelles pour un progres constant. A. ~ Une mise en activité. Un etre n'est parfait que dans la mesure ou il est en ce acte », nous enseigne la philosophie. Mais nous nous garderons de confondre activité et agitation. Beaucoup s'agitent par paresse spirituelle. Enfant, je préférais toujours aller transpirer a rentrer le foin des Freres des Ecoles chrétiennes, plutot que de rester bien assis a réfléchir a la solution d'un probleme. J'allais m'agiter par paresse. Dieu, Lui, totalement en acte, exclut l'agitation, II est immobile. Il n'en reste pas moins que pour tendre a quelque chose, il faut faire travailler des énergies en les tirant de leur vir– tualité ou, si l'on veut, de leur sommeil. Le morceau de bois qui constitue un are recele des énergies qui ne font rien lors- 48

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