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tourmentée qu'elle demeurera du désir, non seulement de bien faire, mais de mieux faire et qui, pour cela, voudra etre régie, de surcroit, par les conseils évangéliques. Ainsi la volonté de perfection est le premier signe caracté– ristique, !'indice le plus foncier, d'une vocation chrétienne non commune. Elle est le résultat, d'ailleurs, d'une action de l'Esprit-Saint qui, comme le dit l'Apotre, opere en nous « le vouloir et le parfaire » (Phil., n, 13) et c'est en excitant dans une ame un tel désir qu'il révele ses desseins particuliers sur elle. Désir, cependant, qui n'est encore, en quelque sorte, qu'a• morcé. L'ame pourra se refuser a le transformer en décision ferme, quand elle connaitra ce qu'il lui en couterait. Mais ce serait alors le refus d'une vocation certaine, comme celui qu'opposa a la sienne le jeune homme de l'Evangile parce qu'il n'eut pas le courage de se résoudre a la pauvreté néces– saire pour suivre le Christ. 11 C'EST DONC SUR LA VOLONTÉ DE PERFECTION QUE S'ÉDIFIE TOUTE LA VIE RELIGIEUSE Le droit canon (c. 593) le laisse clairement entendre en disant que les vreux, les législations particulieres n'y ont d'au– tre but que de permettre a ceux qui s'y soumettent de tendre ensemble (conformément au désir qu'on leur en suppose) a la perfection de leur état. Les commentateurs sont d'ailleurs d'accord pour reconnaitre le caractere essentiel, en religion, de cette tendance. Tout au plus certains en prennent-ils prétexte pour poser la question d'une fa"on un peu curieuse, demandant si cette obligation s'ajoute a celle des trois vreux. Mais non ! Pas plus que le pommier ne s'ajoute aux pommes : il se suppose. La pratique des vreux n'aurait aucun sens si ce n'était pour servir un désir, qui se veut efficace, de perfection. S'il ne s'agissait, en effet,. que de ne pas compromettre le salut de son ame, de parvenir 46

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