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quer de sagesse ou de creur ! Que nous pourrions lui faire grief de nous avoir engagés sur le chemin d'une insuffisante réalisation de vie ! Soyons bien tranquilles la-dessus ! 11 est Pere infiniment bon et infiniment sage ! Et tout en pensant a nous, sa bonté pense aussi aux autres, si bien que si nous restons, peu ou prou, des fruits secs, ce ne sera jamais pour l'avoir écouté. Enfin suavité ! Je ne parle pas d'une suavité sensible. Sur la croix le Fils de Dieu, fidele a sa vocation jusqu'au bout, ne goutait guere de consolations sensibles, mais il goutait celle d'avoir conscience d'etre a la place ou son Pere voulait qu'il fút, et d'y faire la :fonction que son Pere attendait qu'il rem– plit. Eh bien ! c'est cette suavité intérieure, cette consolation aupres de laquelle toutes les autres sont misérables, qu'é– prouve, sans en etre jamais privé, celui qui s'attache a etre partout et toujours fidele a sa vocation. « Videte vocationem vestram... )> (< ut sciatis qme sit spes vocationis ejus >> (Eph., I, 18). 111 ENFIN, SUIVEZ-LA ! Saint Paul en suppliait les Ephésiens, invoquant, pour les émouvoir, sa situation de prisonnier : (< Obsecro... vos, ego vinctus in Domino, ut digne ambuletis vocatione qua vocati estis >> (Eph., IV, 1). 11 s'agit done d'avancer dans le sens de sa vocation et de le faire dignement. Avancer ! Un appel n'a pas pour but de nous laisser sur place. Et pourquoi avoir ensemencé sa vie en nous si le Seigneur ne voulait pas qu'elle y croisse ? On n'est jamais « dans sa vocation )> comme dans un lieu de repos mais seulement dans le sens d'une marche. On n'y est jamais « par– venu >>. Serait-on parmi les profes solennels les plus chevronnés on n 'y rei.oit point son báton de maréchal ! La vocation pour– rait se traduire en style militaire : « En direction, marche ! >> Mais encore faut-il le faire dignement. Non pas que nous puissions nous en croire d'un appel dont nous avons été gra- 43

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