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volonté divine puisse etre autre chose qu'un acte d'infinie bienveillance et que Dieu ait pu fixer a qui que soit l'enfer comme destin. Nous sommes tous uniquement prédestinés a cette participation originale a la vie de Dieu que doit etre notre sainteté vers laquelle Dieu a orienté, autant qu'il dépendait de Lui, tous nos actes et tout ce qui doit la servir. Mais parce que cette sainteté est faite d'autant de liberté que de gríice l'action de Dieu nous poussant vers notre destin ne pouvait prendre la forme d'une détermination intérieure imposée par Lui et inéluctable, comme II l'a voulu pour le destin des plantes et des animaux. Elle ne pouvait prendre que la forme de l'orientation extérieure par la Loi qu'expriment les com– mandements et de la sollicitation intérieure, respectueuse de toute la liberté, que saint Paul appelle si justement la voca– tion : ce Quos vocavit )J. C'est au service de cette vocation que se met la gríice, ce hos. et justificavit ii, elle-meme ordonnée a la maturation du Dieu participé que nous sommes, maturation qui sera la gloire. Car il ne faudrait pas croire que la vocation soit une simple disposition de príncipe, d'ordre théorique, elle est un exercice actuel et incessant de la providence particuliere a l'égard de chacun de nous. La vocation c'est l'action d'appeler, action divine qui ne cesse vis-a-vis d'un homme que lorsque celui-ci est arrivé au terme de son destin. Et elle concerne non seule– ment ceux qui sont appelés a une forme de vie chrétienne plus parfaite, comme les religieuses et les pretres, mais tout homme venant en ce monde, Dieu ne saurait etre en effet, Pere déna– turé a l'égard d'aucun de ses enfants. Ainsi, en Lui, une prévision totale et exacte, une puissance a laquelle ríen ne peut résister, et une providence d'une per– fection sans faille sont mises, par notre vocation, au service de la réussite de notre destin. C'est un enchainement de dispositions naturelles et de gríices surnaturelles qui ambitionne de nous conduire et de nous faire réussir divinement en toutes choses, de hout en hout de notre existence. ce Attingens a fine usque ad finem fortiter et dispo– neos omnia suaviter » (Sap., VIII, 1 ). CEuvre commune aux 'Trois Personnes, puisque reuvre ce ad extra ». Saint Pierre en 38