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Mais e'est a partager plus parfaitement les sentiments du Christ, que, par cette forme de vie, nous avons été appelés. Or parmi ces sentiments prenons garde a celui qui l'a, en quelque sorte, porté tout au long de son dur cheminement sur cette terre : le sentiment de la misere effroyable du péché. Si le psalmiste a pu demander << qui comprend les péchés ? » (Ps. XVIII, 15) J ésus, Luí, aurait pu répondre : « moi ! » Il l'aurait, d'ailleurs, pu seul. Car seul il était a meme de comprendre cette « vie divine en nous >> la sienne comme deuxieme Personne de la Tres Sainte Trinité, et qui est pré– cisément I'enjeu de la faute. Cette science du péché a fait du Fils de Dieu incarné, un homme souffrant, qui n'en a jamais eu assez de patir, de souffrir, tant qu'il n'a pas eu atteint l'extrémité des possibilités douloureuses humaines. Et, dans ce sentiment, il a entrainé, parfaitement consen– tante, sa Mere, jusqu'au pied de la Croix. Mais, nous-memes, pourrions-nous nous arreter davantage dans cette voie si nous avions, un peu, comme le Christ et sa Mere, conscience de cette misere, la seule absolue et immense qui pese sur des centaines de millions d'etres humains ? Jésus n'a-t-il pas dit aux filles de Jérusalem qu'elle était beaucoup plus a pleurer que les humiliations et les souffrances de sa propre passion ? N'aurons– nous pas honte, si nous songeons a cela, de grogner, de mar– chander, pour d'infimes renoncements ? N'avons-nous pas cepen– dant la prétention de suivre le Maitre qui a dit : « Que celui qui veut venir apres moi, se renonce, prenne sa croix et me suive ! >> Certes, la responsabilité des hommes est atténuée par le· fait qu'ils ne savent pas le mal qu'ils font (Luc, xxm, 34) et qu'ils se font. Mais nous qui devons revetir l'Homme Nouveau~ c'est-a-dire le Christ, c'est a voir les choses comme il les voyait, comme il les voit, que nous devons nous appliquer. Cette vision commandera le reste. B. - Le gaspillage est une autre fa~on de ne pas marcher droit. On n'a pas le droit de vouloir que ríen dans notre vie ne serve a rien car ce serait se mettre en déssacord avec la Sagesse divine qui ne peut ríen faire pour ríen. Psychologique-• 30