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de maitrise de sa vie, en péchant. C'est la vieille histoire de l 'humanité. Eve a cru etre ainsi av1see en cueillant le fruit déíendu. Elle a cru plus habile de désobéir que d'obéir. Elle a pensé dominer son devoir par transcendance d'esprit. Or seul !'esprit de foi, parce qu'il est divin, est a la hauteur de notre destin qui est pareillement divin. Si elle avait fait intervenir cet esprit de foi dont le Seigneur l'avait gratifiée, elle n 'aurait pas pu etre dupe ni du démon, ni d'elle-meme. Et il est possible qu'Adam ait pensé avoir du camr en n'im– posant pas a sa femme le chagrin de rétracter immédiatement son acte, qu'il ait pensé que c'eut été manquer de bonté que de la faire ainsi, probablement, pleurer ! En réalité, c'est de creur, précisément, qu'il a manqué. Car c'est d'un amour divin de charité qu'il devait aimer sa compagne, mais un amour de cette qualité se serait élevé assez haut pour la sauver contre elle-meme, pour la redresser fut-ce dans ses pleurs a elle, et au prix meme d'une souffrance morale de son mari, fraternel– lement acceptée. Enfin, il nous arrive a tous d'envoyer ce promener ii avec– vivacité des obligations dont la peine se prolonge ou s'inten– sifie et de nous donner l'illusion que, par cet éclat, nous avons prouvé que nous étions un homme, au seos fort, alors que nous avons, au contraire, prouvé que nous l'étions au sens faible, notre volonté s'étant révélée ainsi incapable de monter jusqu'a un devoir qu'elle a préféré repousser. De tout cela, il résulte clairement que le Seigneur rt'a pas assigné a la sanctification humaine d'autre ligne de progres• sion que la ligne droite. 111 MALHEUREUSEMENT IL NOUS ARRIVE DE NOUS ÉCARTER DE CE DROIT CHEMIN Avouons-le saos exces d'humilité. Ne disons-nous pas, tous, et ce n'est que trop vrai ! « Priez pour nous, pécheurs ii en récitant notre « Je vous salue ii ? 28