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111 QUELLE OBUGATION EN RÉSULTE-T-IL POUR NOUS? De tendre tout le cours de notre vie vers ce hut, surs d'etre toujours, en cela, portés par la grace. Mais notre seule faculté motrice spirituelle est notre volon– té. Seule done, elle peut nous faire avancer dans la sainteté, en assurer la croissance toujours urgente, II faut, par consé– quent, que notre volonté nous fasse toujours avancer dans ce sens. - Je ne puis le vouloir toujours, direz-vous, parce que je ne puis toujours y penser. - Mais ceci n'est pas non plus nécessaire ! II faut y pen– ser pour prendre une décision, mais on peut padaitement continuer a agir en vertu d'une décision prise sans plus y penser. Pour vous rendre a la gare il n'est pas nécessaire qu'a chaque pas vous pensiez : « a la gare ». L'intention vir– tuelle, celle qui, en fait, « nous fait marcher » suffit a notre croissance surnaturelle continue. Demandons-nous done seule– ment : « Qu'est-ce qui me fait marcher? » Mais regardons-y de pres avant de répondre : « C'est la volonté de Dieu ! » Celle-ci a bien pu initialement présider a notre mise en route, mais, en chemin, ne lui avons-nous pas faussé compagnie pour nous laisser mener par d'autres motifs ? Si cela n'arrivait pas, meme en vie religieuse, comment pourrait-il se faire qu'un religieux dise, par exemple, a son supérieur : « Voila dix ans que je fais la meme hesogne, dans le meme cadre, pratiquement de la meme maniere. Vous com– prendrez que ga manque totalement d'intéret, maintenant, et que je n 'exagere pas en demandant mon changement ». Ou encore : « Je me suis bien dépensé au service de mes confre– res. Je me suis épuisé a organiser telle chose, a redresser telle autre, et on ne m'en a su aucun gré. On n'a meme pas daigné y prendre garde ! Mais maintenant on ne m 'y prendra plus, c'est bien fini ! » 22

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