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A. - La négligence peut etre : a prier, a agir, ou a píitir. Il est assez facile d'en concrétiser les cas. Certains sont tou– jours tellement pressés qu'ils ne prennent jamais le temps d'orienter leur activité vers Dieu, de la regarder sous la lumiere de Dieu, de se pourvoir de la force de Dieu. Toutes les miseres et insuffisances de leur vie viennent de ce travers ce sont les négligents a prier. D'autres, par contre, attentifs a la nécessité de leurs rap• ports avec Dieu, ne savent pas se décider a leurs besognes temporelles. Qu'il leur en coute de s'y mettre ! Et comme ils trainent, en conséquence ! Cette paresse de décision joue d'ail– Ieurs de nouveau quand il s'agit de finir. Ils ne savent pas plus finir que commencer. Ce sont les négligents a agir. Enfin, et je dois entierement au Séraphique Docteur la découverte de cette troisieme branche, il y a les négligents a píitir. Le Seigneur, en effet, nous a faits capables d'action, mais aussi de souffrance et la réussite de notre vie terrestre exige que nous utilisions notre capacité de píitir aussi bien que notre capacité d'agir. Dans le Christ Jésus, notre modele, l'utilisation parfaite des deux capacités a été manifeste : splendide son action apostolique, et non moins splendide le dur labeur de sa passion. Mais, précisément, bien peu nombreux sont ceux qui songent a utiliser leur capacité de píitir. Tandis qu'il est banal d'entendre dire : <e J'en ai assez ! (:a suf:fit ! Je n'en supporterai pas davantage !... » « Et si le Seigneur qui t'a fait capable d'en supporter davantage a décidé d'utiliser cette tien• ne possibilité pour ton progres et le mieux-etre du monde ?... » <e Abstine ! Sustine ! » N'est-ce pas une consigne dont la sim– ple raison avait compris la sagesse ? Oui ! Mais ils restent nombreux ceux qui se refusent a développer leur capacité d'en• caisse. Ils sont une derniere classe de <e négligents ». B. - Autre grosse racine des déviations humaines : la con– voitise qu'il faut diviser en : convoitise de volupté, convoitise de curiosité et convoitise de vanité. Ceux qui pechent par convoitise de volupté nous sont, hélas ! bien connus. Volupté grossiere de la chair, de la gour• mandise, de la luxure. Volupté plus raffinée du sentiment, 218