BCCCAP00000000000000000001358

pour notre ame et pour l'Eglise, de la volonté qui nous est signifiée ? C'est la crainte de l'échec humain qui seule est a !'origine de nos troubles. Mais si le Seigneur veut qu'il arrive, sans faute de notre part, cet échec humain, ne sera-t-il pas, en réalité, une réussite divine ? Pouvons-nous douter, ou laisser penser que nous doutons du caractere aussi in:finiment bon qu'infiniment puissant de la Providence ? « Marthe ! Marthe ! Tu te laisses troubler par trop de choses. N'oublie pas qu'il n'y en a qu'une de nécessaire. » ce Non turbetur cor vestrum » (1) (Joan., XIV, 1). Le moyen ?... « Creditis in Deum et in me credite » (2) mais que cela se voie !... 11 est possible que vous n'ayez pas les memes réussites temporelles que d'autres connaissent. « Je ne mene pas, dit le Seigneur, toutes les ames par le meme chemin, rnais je les mene toutes en la maison de mon Pere et a la demeure qui est destinée a chacun. >> « In domo Patris mei mansiones multre sunt >>. Sinon je vous en aurais avertis ! (Joan., XIV, 3). Encore une fois : « Non turhetur cor vestrum neque formi– det >> (x1v, 27). Peut-on perdre la paix quand on se rappelle quel Pere on sert, et, tout en Le servant, en quelles mains toutes-puissantes et toutes bonnes on se trouve ? CONCLUSION Telle doit etre la physionomie pratique de la vie religieuse. Par la profession, cette vie a été tout entiere juridiquement donnée a Dieu. Pratiquement, il nous reste a la Lui rernettre fidelement entre les mains, au fur et a mesure qu'elle s'écou– lera. Cela nous vaudra d'autres mérites qui pourront etre, par– fois, tres grands : « Euntes ibant et flebant mittentes semina sua » (Ps. cxxv, 6), la difficulté du don conditionnant seule– ment la richesse de la récolte, mais, en fin de compte, nous savons bien, et nous ne devons pas l'oublier, que nous ne (1) « Que le trouble n'entre pas dans votre cceur ! " (2) « Faites confiance a Dieu et faites-moi confiance ! » LA VIE RELIGIEUSE 209 14

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz