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Ajoutez que la fac;on dont se fait cette exécution n'est pas sans intérét pour la perlection du don de soi qu'elle doit pra– tiquement réaliser. On dit que ce la fai.on de donner vaut mieux que ce qu'on donne ». Cela me parait une exagération mani– feste. Qui done en effet, ne préférerait pas quelqu'un qui lui rendrait service en lui faisant grise mine, a celui qui le des– servirait méchamment tout en lui faisant des sourires ?... N éan– moins ce proverbe contient une bonne part de vérité, a savoir que la maniere de le présenter fait a tel point apprécier le don qu'il peut dépendre d'elle qu'il soit ou non acceptable. Pas plus que les hommes, le bon Dieu ne trouve a son gout ~e qui parait ne pas étre donné de bon creur. ce Hilarem... datorem diligit Deus » (II Cor., IX, 7) nous assure l'Apótre, et les invitations a servir Dieu dans la joie sont si nombreuses dans la Sainte Ecriture qu'il ne nous est plus permis de penser que le Seigneur puisse n'attacher que peu d'importance a la fai.on extérieure de notre obéissance. 11 QUEL VISAGE DOIT DONC PRÉSENTER AUX HOMMES NOTRE OBÉISSANCE R.ELIGIEUSE? Il me semble qu'elle doit apparaítre, avant tout, manifeste– ment filiale. Car c'est ainsi qu'elle s'est excellemment manifestée en Jésus. Dans les ordres les plus durs a la nature, dans les taches les plus héroiques qui lui furent assignées, meme dans celle de mourir comme un bandit pour le rachat des hommes, pers~ pective si horrible que de l'envisager lui fit suer du sang, il n'a jamais voulu considérer qu'une intervention ce pater– nelle » : « Pere... que votre volonté soit faite ! » (Luc, xxn, 42-43). Et il n'a cessé de nous inculquer une semblable attitude : C'est un Pere qui nous voit dans le secret (Math., VI, 4 ), dont nous devons imiter l'indulgence et la bonté (Math., v, 45), qui 203

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