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incontrolable en elle-meme, connue qu'elle n'est que par la seule foi, on ne saurait ríen en écrire. D'ou la tentation d'in– sister sur les aspects extraordinaires, charismatiques, de la vie d'un saint pour faire voir comment elle se distinguait de celle du commun des mortels. Mais les charismes, concédés a cer– tains saints, sont extrinseques a la sainteté. Ils s'expliquent par le fait que certains saints ont a jouer, ici-bas, le role pro– videntiel de « types de sainteté >>. Le Seigneur sait, en effet, que les exemples entrainent plus que les paroles et c'est pour cela qu'au cours des siecles il suscite des types de sainteté qui exercent, au bénéfice de l'ensemble, cette salutaire influence dans le sens de notre destin. Or ils ne peuvent l'cxcrccr que si les yeux se tournent vers eux. Et précisément, parce que le Seigneur sait aussi que ce qui excite notre attention, ainsi que l'a noté saint Augustin, ce ne sont pas nécessairement les cho– ses grandes, mais les choses insolites, il signale, d'ordinaire, ces types de sainteté par des dons insolites que sont les cha– rismes. Mais pas plus que l'étiquette sur une bouteille ne fait le vin dont elle manifeste la qualité, les charismes ne font la sainteté. Les charismes sont une forme d'intervention de la Providence pour notre bien; la sainteté est le destin de toutes nos vies et de chacun de leurs actes. Done écartons de notre idée que le saint est, en quelque sorte, un admirable anormal. 11 n 'y a que la sainteté qui soit no:rmale, car la norme c'est la bonne utilisation de la vie, non sa trahison ni son gaspillage, et au dernier jour le Christ ne fera consister la réussite de la Rédemption que dans les saints !< cum venerit glorificari m sanctis suis >> (II Thess., I, l O). Pe:rsonne ne vient en ce monde et n'y est maintenu que pour etre un saint et pour y croitre en sainteté. Meme un Néron ! Meme un « Don Juan>> ! Meme un Staline ! Certes, ils en ont fait autre chose. Et moi ? B. - Et tout ce qui m 'est donné ne l'est que pour servir a ma progression dans la sainteté. Ou que je le considere ! Sur le plan naturel extérieur a moi-meme se présentent : le cadre de vie, les occupations qui me sont imposées, les évé– :nements qui surviennent et me touchent plus ou moins immé- 20

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