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rituelle done, elle aussi, pour lui substituer la volonté de Dieu, dont les motifs peuvent parfaitement nous échapper. Elle doit se dépouiller de son propre mouvement naturel, de son propre fruit, pour devenir l'instrument libre de Dieu par la grace, et cela en vue d'un fruit qui murit sur un plan qui la dépasse infiniment, le plan divin de la sainteté. 11 est done bien vrai que parmi toutes les habitudes de force surnaturelle dont le Seigneur gratifie notre volonté, celle qui permet a celle-ci d'obéir est une des plus grandes. 11 faut d'ailleurs ajouter que des difficultés accidentelles peuvent augmenter la di:l:ficulté essentielle de l'obéissance qui consiste a sacrifier son vouloir pour y substituer le vouloir de Dieu. Ces difficultés accidentelles seraient des répugnances naturelles a recevoir par une personne en particulier le mes• sage divin. Sans contester sa qualification, on peut, en effet, éprouver pour une personne donnée une antipathie, une défiance, ou meme une répugnance difficilement définissable a son contact humain, qui seront des difficultés supplémen– taires a rejoindre, par cette personne, la volonté de Dieu. Pour :franchir ce nouvel obstacle, il ne restera encore que la force de la grace, la puissance surnaturelle que confere la vertu. Aussi, est-ce un point sur lequel on ne doit pas passer trop rapidement : notre impuissance naturelle a obéir. Dans la mesure ou on en aura conscience, on se tournera vers Dieu pour lui demander de nous élever, par sa grace, jusqu'a cette hauteur : « Inclina cor meum ad exsequenda mandata tua ! » (Ps. cxvm). 111 JUSQU'OU DOIT PARVENIR LA FORCE QUE DONNE A NOTRE VOLONTÉ LA VERTU D'OBÉISSANCE Jusqu'a la soumission simple, souple et surnaturelle, car· telle est l'exigence de la perfection vers laquelle doit rester orientée toute vie religieuse. La simplicité exigera qu'on demeure pratiquement en toute– chose et pleinement, sous l'emprise des supérieurs. La seule 197

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