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tion du monde n'est pas la question, mais bien de savoir si l'on est autorisé a leur accorder la collaboration qu'éventuel– lement ils peuvent demander. « Oh ! 11 serait tres bien de faire telle chose !... Vous voulez bien m'y aider ? » « Deman– dez a mon supérieur. Je serais enchanté de vous donner tout ce qu'il vous accordera lui-meme. Mais ayant abandonné, depuis ma profession, toute ma volonté a Dieu, je n'en ai plus, si peu que ce soit, la disposition ». Ainsi le veulent autant la justice que le bon ordre. 11 SUR QUOI CEPENDANT IL FAUT FERMER LES YEUX Car, s'ils s'expriment mal, les prédicateurs de l'obéissance aveugle n'en veulent pas moins enseigner une vérité. Et cette vérité est celle-ci : « Que pour etre parfaite la décision d'obéir, en vie religieuse, doit etre prise en faisant abstraction de toute considération naturelle ». La chose est évidente en soi, car l'obéissance religieuse étant un exercice de la vie surnaturelle aucune lumiere naturelle ne saurait convenir a l'éclairer, l'exclusion de pareilles considérations ne justifiant d'ailleurs pas, comme nous venons de le montrer, la qualification d'aveuglement. Ces considérations naturelles peuvent etre surtout de deux ordres : logique, ou prudentiel. Toutes doivent etre écartées. A. - Sans doute, un supérieur doit toujours avoir de bon– nes raisons pour donner un ordre a l'un de ses sujets. Le Seigneur entend, en effet, qu'il accomplisse ses fonctions en utilisant au mieux les moyens qu'Il lui donne, au premier rang desquels se situent son bon sens et sa raison. S'il agit autrement Dieu lui en demandera séverement compte. Mais le sujet n'a pas a controler si le supérieur a fait son devoir sur ce point. Meme la négligence, meme les péchés de ses représentants n'empechent pas Dieu de traduire exactement et sñrement sa volonté au religieux qui re"oit un ordre, par un· supérieur parlant dans le domaine de ses attributions juri- 191

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