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1 ° Que c'est le bon Dieu qui nous commande, meme si l'ordre nous vient d'un supérieur moins agé, ou moins intel, ligent, ou meme qui ne mérite qu'une relative estime humai– ne. Du moment qu'il commande dans le domaine de sa juri– diction ecclésiastique : « Qui vous écoute m'écoute ». Si bien que saint Fran~ois disait qu'il ohéirait a un novice d'un jour. Mais pour cela il ne faut pas laisser sommeiller !'esprit de foi. « Quodcumque facitis, ex animo operamini sicut Domino et non hominihus... Domino Christo servite » (Colos., m, 23-24). 2° Que c'est pleinement son droit, car nous n'avons pas fait de réserve dans le don de nous-memes réalisé suivant les exigences de la législation vouée. Si ces exigences sont respec– tées personne ne pourra dire : « On ne peut pas me comman– der ~a ! » 3° Que c'est notre plein intéret et celui de l'Eglise, car la volonté de Dieu, sur nous, n'est pas d'une hienveillance res– treinte ni pour nous, ni pour le monde, mais d'une hienveil– lance infinie. Et c'est ce qui nous interdira de dire : « On m'a bien commandé de faire cela, mais je vais faire autre chose, ce n'est pas si juste ! » Qu'entends-tu par la ? Que ce n'est pas une question de péché ? Peut-etre !... Mais nous avons dit que telle n'était pas la question en religion. Place l'orifice de ta cruche a un centimetre seulement du robinet, tu verras si elle se remplit ! Et si le fil électrique de ta lampe s'est brisé, contente-toi d'en rapprocher les morceaux a quelques millimetres pres, ce n'est pas si juste ! tu 'verras si le courant passe et si tu es éclairé ! Oui ou non, est-ce la volonté de Dieu authentiquement signifiée par le supérieur qui passe dans ta décision, ou est•ce ton propre choix, ta propre volonté ? Dans le premier cas ta décision se trouve divinement et plei– nement enrichie. Dans le second elle n 'est remplie que de l'humain et c'est un échec surnaturel pour ton ame et pour l'Eglise, dans ton ame. 4° Enfin que nous avons donné a Dieu l'exclusivité sur notre volonté. Seuls par conséquent, doivent en disposer ceux qui sont qualifiés pour le faire au nom de Dieu. II peut, en effet, arriver que certains s'arrogent un droit d'initiative qui ne leur revient pas. Qu'ils le fassent avec la meilleure inten• 190

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