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Pere avait de plus impérieuses raisons de soigner notre destin que celui du foin demain coupé et brulé (Mat., VI, 30). Mais question a laquelle le Bon Dieu se devait de nous don– ner la réponse. Nous devons, en effet, « collaborer » pour que ce que nous participons de la vie de Dieu soit, en meme temps, « notre » vie. Mais au spirituel, la collaboration n'est consen– tie que par la volonté. Dieu est done tenu de nous faire con– naitre ce qu'il désire pour que nous puissions le vouloir avec Lui. « Pourquoi, mon Dieu, m'avez-vous fait ? Pourquoi faites– vous présentement, et tout mon etre et toutes mes diverses pos– sihilités d'agir ? » 11 LA RÉPONSE DE DIEU ce Elegit nos.•. ante constitutionem mundi ut essemus sancti » (Eph., I, 4). Avant de faire l' écrin, le monde, Dieu avait des– sein d'y réaliser sa perle : ses saints. 11 n'a voulu le reste que pour cela. L'existence de personne, ni rien dans cette existence, n'a d'autre sens final que la sainteté. A. - Tous nous devons etre saints, et plus saints apres cha– cun de nos actes conscients, sous peine de gaspiller ou de tra– hir en quelque chose notre vie. Une pareille affirmation nous parait sans doute énorme. Pourquoi ?.•• 1 ° Parce que s'est altéré notre sens chrétien par une péné– tration de la mentalité naturaliste. Saint Paul écrivait : ce A tous les saints qui sont a Ephese » (Eph., I, 1 ). 11 leur deman– dait de prier ce pour tous les saints » (Eph., VI, 19), c'est-a-dire pour tous les chrétiens. 11 écrivait de meme ce aux saints » qui sont a Colosse, a Corinthe et dans toute l'Achaie. II leur en– voyait les salutations des ce saints » qui étaient avec lui spécia– lement de ceux de la maison de César (Phil., IV, 21-23), etc. 2° Parce qu'aussi une confusion s'établit trop souvent, dans notre esprit entre la sainteté et les charismes qui accompagnent certaines formes de sainteté. 11 est possihle, d'ailleurs, que des hagiographes aient favorisé cette confusion. La sainteté étant 19

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