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plus rencontrer le diahle qui est le « non serviam )> éternelle– ment obstiné. Aussi peut-on appliquer a l'obéissance la parole de J oh : « Hrec est via recta et mala bestia non ascendit per eam ! » B. - Mais l'eHicacité de l'obéissance n'est pas seulement de préservation, elle est surtout de réalisation. Elle assure a la fois, et le bon emploi et le plein emploi de la bonne volonté h11maine. Notre vouloir libre ne nous est donné que comme moyen de réalisation de sainteté. Non pas qu'il puisse en produire qnoi que ce soit par sa force naturelle, mais parce qu'il doit indispensablement en faire l'accueil. Pour cela il ne peut mieux faire que de s'attacher a la source de la sainteté qui est la volonté divine et ce qui l'y attache ainsi c'est précisément 1 'obéissance. Celle-ci assure done le plein écoulement de la vie divine en nous, nous garantissant en méme temps toute l'aide de Dieu pour frayer, aux progres de cette vie divine, les voies a travers tous les obstacles, si impressionnants que, naturelle– ment, ils puissent étre : ce Vir obediens loquetur victorias ». Ainsi doit-on aboutir non a une approximation, mais a une plénitude de sainteté. Plénitude, évidemment, relative a la capa– cité que le Seigneur a faite a chacun, mais qu'il n'a surement pas faite pour qu'elle ne soit remplie qu'a demi : ce Hrec est voluntas Dei sanctificatio vestra ». L'adhésion que l'obéissance réalise de la volonté humaine avec la volonté divine est bien ce mariage spirituel dont parle saint Paul : ce Qui... adhreret Domino unus spiritus est » (I Cor., VI, 17) seul et unique prin– cipe de toute sainteté. Dans l'Ancien Testament, le Seigneur n'a cessé de se plaindre des infidélités de son peuple en cette matiere. Dans le Nouveau, ce sont les infidélités de chaque ame qui le navrent en mettant en échec l'entreprise la plus haute de sa bienveillance qui est notre progression méme dans la participation a sa propre vie. Done obéissance maxima égale sainteté maxima ! Et la grande Thérese d'Avila avait bien rai– son d'appeler l'ohéissance ce la voie ahrégée de la perfection ». 184

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