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ne jamais etre des chevaliers íélons ! Mais, c'était, pour lui, le principal de l'ohéissance. Cet aspect qu'on pourrait nommer théocentrique a tellement retenu son attention qu'il ne s'est guere occupé du reste. Surtout pas des réalisations pratiques pour lesquelles il n'était guere fait. Celui qui arrache les tuiles d'un toit, ou fait planter les choux la tete en has, n 'est pas un exemple d'homme pratique. Tout autre fut la préparation providentielle de saint lgnace a sa vocation. Bien qu'il n'ait pas été, a proprement parler, militaire, il devait etre initié a l'organisation et au maniement des armées modernes au titre d'attaché au service d'un oíficier de l'armée royale. 11 devait s'y pénétrer de cette vérité que la discipline fait la force des armées. Orienté fortement vers les aspects pratiques, vers les réalisations auxquelles cette disci– pline permet d'ahoutir, soit que nous l'appliquions a nous– memes, soit qu'elle conditionne la cohésion d'autres volontés humaines poursuivant le meme hut, il a eu, pour grace, de réunir en un corps compact ceux qui recevraient de Dieu une vocation semhlable a la sienne. 11 en a íait, c'est lui-meme qui l'a désignée ainsi, une « Compagnie ii qui, hientot, devait avoir les dimensions d'une armée. 11 est certain, en effet, que lorsque le bon Dieu fait se rencontrer de nornhreuses volontés humaines, dans la meme vocation, pour la poursuite d'un meme but, il résulte du faisceau ainsi constitué une force extremement précieuse pour le service de l'Eglise et l'évan– gélisation des ames. Ce point de vue amene a souligner plus particulierement l'aspect disciplinaire de l'obéissance en vie religieuse. Il ne crée pas sa priorité. 11 l'éclaire d'un autre jour. Chacun sa griice. Mais partout la meme vérité : priorité religieuse de l'ohéissance ! 11 POURQUOI CETTE PRIORITÉ? Parce que ríen n'est plus précieux, ici-has, apres la griice de Dieu, que la honne volonté humaine. Bonne volonté de l'homme et griice divine sont les deux composantes de la saín- 180