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cette dépendance. De toutes nos obligations religieuses elle est done la plus formellement religieuse. Qu'on examine, en effet, les diverses occupations de nos journées et on en trouvera beaucoup d'indifférentes, soit a la pauvreté, soit a la chasteté, mais on n'en trouvera aucune in– différente a l'obéissance. Religion done, plus continuelle, l'obéissance est encore reli– gion plus compréhensive. Car, a la rigueur, on pourrait vouer soit la pauvreté, soit la chasteté, sans vouer l'obéissance; mais il est impossible de vouer une obéissance authentiquement reli– gieuse, sans vouer du meme coup la pauvreté et la chasteté que le droit canon a incluses dans les obligations essentielles des religieux (c. 487). LA PRIORITÉ DE L'OBÉISSANCE DANS TOUS NOS MODELES A. - En J ésus, d'abord, elle apparait manifestement com– me le mobile et la forme de la « religion » du Christ. Son entrée en religion, sa prise d'hahit, si on peut dire, ce fut son Incarnation réalisée dans le sein de la Bienheureuse Vierge Marie. C'est a partir de ce moment-la qu'il devient le parfait religieux de son Pere. Or, quel fut le mobile de son Incarnation ? Qu'on se rassure ! Nous n'allons pas, ici, développer de simples hypotheses théologiques, si admirables qu'elles puis– sent etre. Nous nous en tiendrons aux déclarations toujours claires et concordantes, de !'Esprit-Saint. Voici ce que saint Paul, se référant au psaume XXXIX, fait dire au Christ, lors de son Incarnation : « Hostiam et oblationem noluisti, corpus autem aptasti mihi, holocautomata pro peccato non tibi pla– cuerunt, tune dixi : ecce venio... ut faciam, Deus, voluntatem tuam » (Hébr., x, 5-7). C'est done pour obéir que le Fils de Dieu s'est incarné. Ainsi tout s'explique. Pour obéir il fallait absolument qu'il s'incarnat car l'obéissance lui était impos- 176

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