BCCCAP00000000000000000001358

Et nous ne serons méme pas d'accord avec ceux qui disent, ,croyant étre ohjectifs : « (:a coute cher les ames ! » Cher ?.•. Mais songeons done a ce qu'a payé le Christ qui n'était pas un sot, qui était, au contraire, la Sagesse infinie, et qui, par ,conséquent, ne risquait pas de consentir a un désavantageux marché ! Pauvres de nous ! Que sera notre contribution com– parée a la sienne ? Du moins si le Christ doit étre tout en tous (Eph., 1, 22-2 3) ne doit-11 pas l'étre aussi en nous, par son travail de Rédemption ? 111 UNE VIE « IMPOSSIBLE » ! C'est bien ce que redoute la nature, mais ce n'est jamais ce qui se produit. Considérons l'exemple si expressif de saint Frarn;ois d'Assise. Que son ame ait été entierement pénétrée, transportée par l'esprit de sacri:fice, c'est le Seigneur Lui-méme qui a voulu l'attester en íaisant apparaitre, dans la chair méme du Pove– rello, les stigmates de la Cruci:fixion. II ne peut y avoir de mensonge de Dieu. Et la personne qui apparait ainsi, par volonté divine, extérieurement sacrifiée, ne pouvait que l'étre intérieurement de fa~on parfaite. Or, quelle vie plus débor– dante d'enthousiasme, de joie et de chansons que celle de Fran~ois d'Assise ? Elle le fut a tel point que notre xxe siecle, lui-méme, se tourne encore avec insistance vers ce mendiant heureux pour secouer nos actuels dégouts et nos tristesses. Ce ne sont pas nos sages et. surnaturelles générosités qui enlai– dissent notre vie, mais nos mesquineries et nos refus. Le premier résultat de l'esprit de sacrifice, bien ancré en nous, sera de nous procurer la paix intérieure « Qui melius scit pati majorem tenehit pacem >> dit l'Imitation (II, c. n1, 3 ). Que pourrait, en effet, craindre encore, celui qui n'a d'autre désir que d'étre hostie, immolée en Rédemption ? Le monde?•.. A quel titre ?... De son incompréhension, de ses persécutions ? Mais en cela il se ferait immolateur et entre- 171

RkJQdWJsaXNoZXIy NDA3MTIz