BCCCAP00000000000000000001358

celui qui a été la cause involontaire de la blessure pour aller s'en ouvrir a luí. Alors, ce sera le coup de bistouri dans l'abces, le pus immédiatement vidé, on se prendra a sourire de la sottise qui alimentait en nous la souffrance. Et si, excep– tionnellement, cette démarche n 'apparaissait pas prudente, pourquoi ne pas aller s'en ouvrir a un pere spirituel expéri– menté, ou meme, dans les cas de détresse extraordinaire, tout simplement, au Seigneur, a genoux devant son tabernacle ? De toutes manieres défendons notre joie, notre entrain inté– rieur. Le diable sait bien qu'il y perdrait sa propagande. CONCLUONS .•. Avec saint Paul : « Certa bonum certamen fidei » (I Tim. VI, 12) Sans négliger ni les précautions tactiques, ni les habi– letés stratégiques. La tactique consistera dans un entrainement continuel a dominer nos moindres manifestations passionnel– les : hate a se désaltérer, a fumer, a parler... pour donner le pas habituellement, a la volonté sur l'impulsivité et mériter, d'ailleurs, l'augmentation du secours de la grace. La stratégie :Eera intervenir aux moments critiques nos alliés fideles en ce combat : le Seigneur, Notre-Dame, notre Ange gardien, le patron de notre vie religieuse et de notre bapteme. La lutte pourra n 'en etre pas moins apre, mais elle sera victorieuse et, tout en regrettant ce qu'elle aura pu connaitre de fluctuations, nous ne nous en troublerons pas plus que saint Paul. Le bon soldat, en effet, n 'est pas :forcément celui qui ajoute l'éclat d'un succes a l'éclat d'un autre succes, c'est celui qui ne jette pas son fusil, donne un coup de reins quand le pied lui glisse et demeure toujours face a l'adversaire en refusant de pactiser avec lui. Comment le Seigneur ne récompenserait-il pas cette fidélité dans le courage et dans l'effort ? Soyons done satisfaits si, en fin de vie, nous pouvons dire, nous aussi : « Bonum certamen certavi, cursum consummavi » (II Tim., IV, 7). Je puis me rendre, au moins, cet hommage, d'avoir bien bataillé. 162