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nution manifeste, de génération en génération, de l'équilibre nerveux. Contestera-t-on que l'excitabilité de nos nerfs, si fon– cierement liés a tout notre appareil sensuel, ne soit incompa– rablement plus grande qu'a l'époque de la vie rurale et des transports a chars a breufs ?... Mais alors, ce que les chrétiens sages et prudents ont estimé précaution indispensable pour ces temps-la, peut-il raisonnablement etre jeté aujourd'hui par-dessus bord ? Je pense a l'habit religieux, a la soutane, a la tonsure et a bien d'autres choses dont on croit pouvoir, aujourd'hui, faire si facilement bon marché. Largeur d'es– prit ?... Le simple bon sens répond : présomption et sottise ! Nous sommes daos une lutte plus apre que jamais. Nous devons done nous y conduire en hommes plus avertis que jamais. Mais pour cela il importe de situer d'abord nos adversaires pour déterminer ensuite la meilleure fai;on de nous compor– ter avec chacun d'eux. En style militaire on appelle cela « faire face a l'objectif ». Cette claire vision de la situation est nécessaire au préala– ble. 11 ne s'agit pas de surestimer la menace car ce serait pro– voquer en nous une crainte excessive et une pusillanimité qui ne sont pas des qualités de combattant. Mais pas davantage de la sous-estimer ce qui nous exposerait aux surprises, détes– tables conditions de comhat elles aussi. Done avec clairvoyan– ce, précision, sang-froid, voyons comment se présentent les choses. La menace peut venir de nous-memes, d'abord, du monde ensuite, enfin du diable. Vieilles connaissances, sans doute, mais qu'il faut, maintenant, regarder dans les yeux. NOUS-MEMES Ce n'est pas le « moi l> spirituel qui est en cause, du moins directement. Car, indirectement, l'orgueil qui est une passion de l'esprit, en provoquant chez nous la présomption et en Dieu le refus de sa grace, peut, évidemment, nous conduire 150

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